Dans le cadre de l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, une mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de l’Union européenne séjourne actuellement en Guinée pour tenter de renouer le fil du dialogue entre les différents acteurs politiques du pays.
La mission est composée entre autres, de Mohamed Ibn Chmbass, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Jean Claude Kassi Brou, président de la commission de la CEDEAO, Pierre Buyoya ancien Président du Burundi représentant de l’UA et les ministres des affaires étrangères du Nigeria et du Burkina Faso.
Selon nos informations, cette mission a eu un tête-à-tête avec l’ensemble des acteurs politiques de la mouvance et de l’opposition réunis au sein du FNDC ainsi que la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ces différentes rencontres ont porté essentiellement sur les conditions d’organisation de l’élection présidentielle prévue moins de deux mois maintenant.
Il était également question de la crédibilité du fichier électoral, l’un des points de discorde entre la mouvance présidentielle et opposition.
L’opposition d’ailleurs qui dénonce la présence de plus de 2 millions d’électeurs jugés fictif dans le fichier électoral pour un total de 6 millions d’électeurs.
Une situation, qui, selon les adversaires au régime de Conakry risque de compromettre la crédibilité et la transparence du scrutin.
L’autre point qui constitue un blocus entre les acteurs, c’est aussi le débat autour de la candidature de l’actuel chef de l’État guinéen.
Les opposants ont réitéré leur position selon laquelle Alpha Condé ne doit en aucun cas se porter candidat pour briguer un troisième mandat, alors que dans les rangs du parti au pouvoir, il n’est plus question d’un troisième mandat.
Pour la mouvance présidentielle qui a investi Alpha Condé candidat, la nouvelle constitution issue du référendum du 22 mars donne le droit à Alpha Condé de se représenter pour un nouveau mandat au compte de la 4ème République.
Les responsables du FNDC continuent de durcir le ton et menacent de reprendre ses manifestations après 31 août prochain, pour exprimer leur désapprobation face à la candidature du président Alpha Condé.