Le chef du gouvernement de la transition guinéenne, était devant la tribune de l’ONU le samedi 24 septembre 2022, où les dirigeants étaient réunis. À cette occasion Bernard Goumou a rappelé la nécessité du maintien de la durée de la transition à trois ans, malgré les sanctions infligées à la Guinée par la CEDEAO.
Il a fait savoir que le contenu de la transition présenté en dix points comprend: un recensement général de la population et de l’habitat ainsi qu’un recensement administratif à vocation d’état civil. Ces deux opérations nécessiteront 24 mois pour leur réalisation et 12 mois supplémentaires seront nécessaires pour la tenue des trois scrutins programmés.
« Je n’insisterai pas assez sur le caractère impérieux de la réalisation du recensement de qualité pour l’établissement d’un fichier électoral incontestable qui garantira les processus électoraux transparents et les résultats acceptés de tous. A ce niveau, il faut rappeler que la question du fichier électoral a été toujours le point de discorde et de contestation des différents scrutins de ces dernières années en Guinée », a rappelé Bernard Goumou.
D’après le premier ministre, les autorités de la transition guinéenne ont toujours privilégié le dialogue inclusif de tous les acteurs avec les partenaires y compris avec la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le renforcement de l’Etat de droit, la promotion des Droits humains et la reddition des comptes pour recoudre un tissu national fragilisé. D’où, mentionne-t-il, la création d’un cadre de dialogue inclusif, en dépit de la réticence de certains acteurs politiques, notamment le RPG, l’ANAD, le FNDC Politique et la CORED. « Nous fondons l’espoir que les acteurs réticents dans un sursaut de conscience patriotique se joindront à ce cadre. Aujourd’hui, aucun obstacle ne se dresse sur le chemin du dialogue inclusif en république de Guinée.»
Le chef du gouvernement a aussi indiqué que les autorités de la transition guinéenne fondent leurs actions sur la Justice. Pas sans citer comme exemple l’élaboration de la charte de la transition, la formation d’un gouvernement civil, la mise en place du Conseil National de la Transition (CNT), l’établissement de la Cour de Répression des Infractions Économique et financière (Crief), la récupération des biens spoliés de l’Etat. « Toutes ces procédures engagées reposent sur l’indépendance totale de la justice. La justice sera la boussole de la transition », a insisté le premier ministre.
Mamadou Kouyaté