Au sommet des décharges de Conakry, des enfants à la quête des objets à recycler dont l’âge varie entre 9 à 13 ans ignorent parfois les risques auxquels ils font face. Pourtant, la plupart fréquente l’école mais avec ce travail ils en font leurs sources de revenus
Maimouna Camara âgé de 12 ans, sac vide en main passe son temps dans les quartiers et les décharges, son objectif le remplir des ferrailles et des boites en aluminium destiner à la vente. Une activité qu’elle se rivalise même avec certains jeunes garçons.
Selon Maimouna Camara, c’est avec cette activité qu’elle arrive à subvenir à ses besoins.
“Quand on ramasse la ferraille, on envoie chez le ferrailleur il pèse, l’argent obtenu, je donne à ma mère elle m’achète des habits et des chaussures parceque ce que gagne mon père est petit c’est juste pour la dépense”
Alpha Diallo, âgé de 9 ans élève en 3ème année pratique cette activité après l’ecole, des fois même il se cache de ces parents.
“Avec la ferraille je gagne des fois 15 000 à 10 000 GNF, l’argent obtenue, j’achète des jouets”
D’autres enfants sont soutenus dans cette pratique par leurs parents, Mariam Dalanda Diallo passe son clair de lune à la recherche de la ferraille et des objets en alluminum afin de pouvoir les revendre. la collecte où la vente est destinée à l’achat de ces habits “par jour, je peux avoir 5000fg , 10000fg voir même 15000fg je donne cet argent à ma mère pour qu’elle m’achète des habits et tout ce que je veux ”
Ces enfants sont confrontés à tout risque. Pour Ibrahim Diallo père de famille, il est inadmissible de voir ces enfants dans la rue à la quête de la ferraille.
“C’est un regard triste et alarmant à l’endroit de ces enfants qui passent leurs temps dans les ordures à la recherche du fer, de l’alluminum pour revendre. En plus du danger que cela représente sur la santé des enfants c’est également la délinquance. Ce qui veut dire que l’enfant va s’habituer à l’argent et le jour qu’il n’aura pas la possibilité d’avoir cet argent ce qui pourrais le livrer à toute sorte de pratique”
Boubacar Barry enseignant accuse la démission parentalle dans l’éducation des enfants et le manque de responsabilité de la part de l’État à protéger ces enfants.
“Avant de mettre un enfant au monde, il faut s’assurer de la gestion de la nourriture et de l’éducation de l’enfant. L’État doit prendre des discisions afin de mettre en application toutes les conventions et les lois votées par la Guinée dans le cadre de la protection de l’enfant”.
D’après les spécialistes en santé, les enfants qui se livrent à cette activité font souvent face à des risques sanitaires. Ils peuvent même avoir à la longue des complications pulmonaires.
Madeleine Kotus