La sculpture est une activité artisanale qui consiste à déformer un objet et le mettre à la forme voulue. Elle est convoitée par plusieurs touristes. De nos jours, cette activité est confrontée à des difficultés dues à la présence de la Covid-19. Ce vendredi 25 juin 2021, nous avons rencontré quelques sculpteurs dans la commune de Ratoma.
Convoitée par plusieurs touristes, la sculpture est une technique que l’on pratique pour extraire de la matière et de l’esthétique. Trouvé dans son atelier, Yaya BAH exprime son amour pour ce métier qu’il pratique depuis 40 ans.
« La sculpture, je l’ai aimée. Depuis, au village, je faisais des gourmettes avec du bois. Après le champ, je vendais ça à mes amis, dans le quartier. Les matières premières, ce sont les bois. Des fois, on travaille avec du bois mort. Le sculpteur est condamné à travailler avec du bois qui donne des fruits au peuple », a-t-il indiqué. Avant de poursuivre:
«Depuis l’apparition de la pandémie du covid 19, nous rencontrons d’énormes difficultés. Avant, nos objets qu’on fabriquait, on les revendait facilement, maintenant nous avons du mal à écouler la moitié de nos créations. Les touristes ne viennent presque plus. Nous arrivons difficilement à joindre les deux bouts», se lamente-t-il.
Depuis 1989, Mamadou KEÏTA exerce cette activité. Cet artiste soutient que certains responsables ne connaissent pas l’importance de l’artisanat. D’où l’abandon du secteur
«On n’a pas de clients. La Guinée n’est pas comme les autres pays parce que les responsables de l’artisanat s’en foutent de ce secteur. Ils ne connaissent pas son importance. Ils n’ont aucune considération pour ce secteur. Ce que le touriste veut voir dans un pays, ce n’est pas seulement des grands immeubles. Les carreaux sur les murs-là n’intéressent pas trop les blancs parce que ce sont eux qui ont fabriqué ça. Ce qu’ils veulent voir, c’est la création des noirs», a-t-il dénoncé.
Le manque d’un centre artisanal constitue un élément qui freine l’évolution de ce métier en Guinée, évoquent ces travailleurs de bois. Ils sollicitent l’accompagnement du ministère de tutelle, pour la valorisation de cet art.