La publication des conclusions sur le cadre de dialogue inclusif ne laisse pas les acteurs politiques indifférents. Interrogé par nos confrères de FIM FM ce samedi 24 décembre 2022, le président du parti guinéen pour la démocratie et l’équilibre (GDE), s’est exprimé sur la question. Il a fustigé la manière par laquelle ledit dialogue s’est tenu.
« Dans les différentes rencontres, il y a des formes qu’il faut définir en fonction des problèmes posés. Lorsqu’un dialogue sérieux, sincère doit se tenir, c’est parce qu’il y a deux parties qui sont en conflit de compréhension, d’interprétation doivent se réunir dont chaque côté vient avec sa plateforme revendicative en présence d’un médiateur qui facilite des discussions pour trouver des accords de sortie de crise », a laissé entendre l’ancien député à l’Assemblée nationale.
Pour Aboubacar Soumah, les parties prenantes d’un cadre de dialogue ne sont pas aptes à produire des recommandations. C’est pourquoi d’ailleurs il porte une accusation sur le CNRD et le gouvernement Goumou.
« Lorsque le document final doit être élaboré, les parties conviennent, ils ne recommandent pas parce que la recommandation ou la suggestion se fait souvent au cours des séminaires ou colloques. Dans ce dialogue, les facilitateurs et thématiques ont été choisis par le CNRD et son gouvernement. Leur présence dans les QG était juste pour donner une forme à la chose. Ils sont allés jusqu’à payer les participants alors que l’exercice d’un dialogue est gratuit. Dans un dialogue, il n’y a pas d’autorités à laquelle on doit soumettre les accords, au contraire toutes les parties ont l’obligation de respecter le contenu des accords. C’est ça qui est garanti par les médiateurs, observateurs et autres. »
Sur les différentes recommandations qui ont été formulées par ses pairs, l’ancien député estime qu’il y a des points positifs mais tranche sur le plafonnement de l’âge des candidats.
« Il y a des points qui sont très intéressants mais il y en a qui constituent des points conflictogènes notamment les bornes sur la limitation de l’âge. La borne supérieure ne devrait pas exister, ça aurait été mieux de mettre en place un collège médical pour déterminer quels sont les candidats qui ont l’aptitude d’exercer cette haute fonction d’Etat. »