La révision «exceptionnelle» des listes électorales entamée par la CENI est au centre de toutes les discussions au sein des états majors des partis politiques en Guinée.
Ces opérations de révision en prélude à l’élection présidentielle prévue à priori le 18 octobre, ont été lancées depuis le 20 juillet sur toute l’étendue du territoire national.
Selon le calendrier établi à cet effet par la commission électorale nationale indépendante, elles s’étendront jusqu’au 5 août prochain.
Certains partis politiques de l’opposition se disent préoccupés par le délai donné pour cette révision.
Le président du parti des Démocrates et de l’Espoir (PADES) trouve que ce délai ne suffit pas pour corriger les anomalies constatées dans le fichier électoral.
Et c’est l’avis également de plusieurs leaders politiques de cette opposition impliqués dans le processus électoral en cours.
« Je trouve aussi que le délai est insuffisant », a réagi l’ancien ministre de l’Économie et des Finances
Ousmane Kaba dit s’en remettre toute fois, à la volonté affichée de l’institution en charge d’organiser les élections en Guinée.
« Puisque c’est pas nous qui décidons. Si non, nous nous pensons que le fichier devrait être complètement repris », a ensuite indiqué l’opposant
Récemment, le patron du PADES a fait l’objet de critique quand il avait annoncé sa volonté de prendre part à l’élection présidentielle de 2020 « avec ou sans Alpha Condé » selon ses propres termes.
Au cours de cet entretien qu’il nous a accordé, Ousmane Kaba n’a pas manqué de réitérer cette position.
C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’il invite les militants et sympathisants de sa formation politique à se faire enrôler avant la fin de ces opérations.
« Nous avons dit à nos militants de se faire recenser. Parce que rappelez-vous que nous sommes candidat à l’élection présidentielle », persiste t-il
Au même moment, l’acteur politique précise que, le fait d’appeler ses militants à se faire enrôler, ne voudrait pas dire qu’il est d’accord avec ce qui se passe au sein de la CENI.
« Nous ne sommes pas du tout d’accord avec ce qui se fait au niveau du fichier électoral. Mais nous avons demandés à nos militants et sympathisants d’aller se faire recenser », a insisté le président du parti PADES