En Guinée, la drépanocytose est peu connue sinon, moins considérée par des milliers de personnes. D’après les spécialistes, un manque de communication autour de cette maladie héréditaire, a fait qu’elle a pris de l’ampleur dans le pays. Pour faire face à ce déficit, le ministère de la santé en collaboration avec le centre SOS drépanocytose a lancé une campagne de sensibilisation et d’information afin de lutter contre cette maladie, à travers une Cette conférence de presse mercredi 23 mars 2022, à Nongo.
Pour atteindre un nombre important de personnes dans la stratégie de campagne, des actions verront jour, telles que la diffusion des spots au niveau des médias, la diffusion des messages dans les écoles et universités à travers les conférences de presse et débats au tour de la drépanocytose. La campagne de sensibilisation et d’information s’étendra ainsi sur une période d’un an.
«On a la campagne primaire qui va englober des informations, sensibilisations, orientations. Cela veut dire que les prochaines actions sont la diffusion des spots au niveau des médias, la diffusion des messages dans les écoles et universités à travers les conférences de presse et débats au tour de la drépanocytose. En gros, toutes les actions qui peuvent permettre d’informer, de sensibiliser et d’orienter. Ensuite, dans la deuxième phase, on va faire une prévention secondaire. En ce moment-là, ça va être le dépistage des populations jeunes qui ne sont pas encore mariées afin qu’ils connaissent leur statut. Au-delà du dépistage pour les patients qui sont nés et qui connaissent leur statut, pour les plus démunis et pour les plus petits, on prévoit une campagne de sensibilisation. Donc, voilà en gros les étapes qui vont suivre. Ce que je tiens aussi à préciser, c’est que nous avons avant tout, des obligations de moyens donc nous appelons toutes les sociétés du secteur privé et l’Etat, les forces vives de les accompagner dans notre campagne de sensibilisation 2022 », a précisé Aïchatou Diallo, initiatrice du Ruhnu et co-fondatrice du programme Maco.
« C’est une maladie qu’on ne connaît pas, ou qu’on connaît mal, qui se traite difficilement. Et les malades ainsi que leurs familles se sont exposés à tous les aléas, à toutes les désorientations. Puisque quand on ne connaît pas une maladie, on peut être mal orienté par les personnes aussi qui ne la connaissent pas. Non seulement, on peut être désorienté et on s’adresse souvent à des personnes qui ne sont pas habilitées à vous soigner ou vous orienter dans des établissements qui ne sont pas adaptés aux soins. Donc, le gros problème de cette maladie, c’est la communication et votre présence ici en tant que médias est très importante car vous êtes au cœur de la diffusion des connaissances concernant cette maladie. Et donc de la bonne conduite à tenir de la part des parents et de la part des malades », a expliqué le docteur Mamady Dramé, Directeur du centre S.O.S Drépano-Guinée.
En Guinée, il n’existe qu’un seul centre de prise en charge des drépanocytaires. L’ambition des initiateurs en organisant un événement de ce genre, est de pousser aussi l’Etat à les accompagner pour procéder surtout à la mise en place d’une unité de soins spécialisée dans le traitement de la drépanocytose en faveur des régions.