Depuis le 14 ocotbre 2019, plus de 30 personnes ont été tuées par balles dans des manifestations contre le 3e mandat. Le Front national pour la défense de la Constitution ( Fndc) s’inquiète du relent ethnique de la répression et interpelle la Cedeao, l’Union africaine et les Nations unies sur “la tendance génocidaire” de l’Etat guinéen.
Le coordinateur du Front, Abdourahmane Sano n’a pas caché son inquiétude au cours d’une conférence de presse ce vendredi 24 janvier 2020.
“Aujourd’hui, on est arrivé à une situation extrêmement dangereuse. On est arrivé à un niveau désespéré. Nous avons souvent lancé l’appel à la communauté internationale. Nous allons donc demander à Mohamed Ibn Chambas et surtout à travers lui, aux Nations unies, d’arrêter d’observer une tendance génocidaire dans notre pays et c’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui”, déclare M. Sano en demandant plus d’implication des institutions internationales dans la crise Guinéenne.
“Nous allons demander à la communauté internationale de sortir de la diplomatie douce pour relever son intervention et son concours, pour une solution apaisée de cette situation artificielle en prenant des sanctions précises contre certaines personnes qui sont en train d’alimenter et entretenir monsieur Alpha Condé dans cette situation”, précise-t-il tout en insistant sur le fait que la lutte être menée par le peuple de Guinée.
“Absolument rien ne nous fera rebrousser chemin, nous allons continuer jusqu’à ce qu’ils comprennent que c’est une question de vie ou de mort pour nous. Personne ne va confisquer le pouvoir d’Etat maintenant dans notre pays, c’est terminé”, prévient l’ancien ministre de l’Agriculture, Abdourahmane Sano.