En Guinée, plusieurs opposants au 3ème mandat et défenseurs des droits de l’homme font l’objet d’harcèlement et d’arrestation ces derniers temps.
Face à cet état de fait, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), invite les autorités afin d’intervenir de toute urgence.
Ces organisations de défense des droits de l’homme ont évoqué le cas récent de la poursuite et du harcèlement judiciaire à l’encontre du coordinateur de “Tournons la page (TLP)” en Guinée et responsable des opérations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Pour rappel, le domicile de Ibrahima Diallo avait été encerclé par des pick-up de policiers cagoulés à la veille de la manifestation du 20 juillet.
“Ce dernier étant absent, ils ont déposé auprès de son épouse une convocation lui intimant de se présenter à la Direction centrale de la police judiciaire de Conakry dès réception de ladite convocation pour trouble à l’Etat en vertu de l’article 561 du Code pénal guinéen, une incrimination qui en elle-même ne constitue pas une infraction, au regard de l’article 82 du Code de procédure pénale. L’Observatoire craint que M. Diallo ne soit arrêté à tout moment”, mentionnent ces défenseurs des droits de l’homme dans une déclaration à cet effet.
“L’Observatoire dénonce la poursuite du harcèlement judiciaire à l’encontre de M. Ibrahima Diallo, qui ne vise qu’à l’intimider et à sanctionner ses activités légitimes de défense des droits humains.”