Le juge du tribunal de première instance de Mafanco a annoncé que le ministère public n’a pas daigner recevoir la plainte de la Cellule Balai Citoyen dans l’affaire concernant Cheick Ahmed Fofana. Par conséquent, il se charge tout de même du dossier.
Cheick Ahmed Fofana ou Cheick Affan a reconnu certains faits qui lui sont reprochés lors du procès de ce lundi 21 janvier au TPI de Mafanco. Des faits comme injures publiques sur les réseaux sociaux en l’endroit des personnalités politiques, l’honorable Ousmane Gaoual Diallo et Abdoulaye Bah, tête de liste de l’UFDG à Kindia.
Répondant à la question du procureur, le prévenu dit avoir juste répliqué aux invectives proférées par ces politiques contre des sages et imams de la Basse-côte. «Ce qu’ils n’ont pas dit à leurs parents, ils ne devraient pas le dire aux parents d’autrui...», répète le membre de la coordination de la jeunesse de Basse-Guinée.
Par contre, Cheick Affan ne reconnait pas avoir incité à la haine, au régionalisme et aux violences, pourtant poursuivit pour ces cas par la structure de la société civile.
Le juge d’instruction à son tour a rappelé au prévenu certains de ses propos dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Dans la 9ème minute de la vidéo Cheick Ahmed reconnait avoir dit que «Dr Oussou Fofana devrait arrêter de suivre Cellou Dalein Diallo. Kindia appartient aux soussous…», et beaucoup d’autres propos à caractères régionalistes et ethnocentriques à l’endroit de certains cadres peuls dans les minutes qui ont suivi.
En attendant que le prévenu soit situé sur son sort, le procès a été encore renvoyé au 28 janvier prochain.
Déjà, la Cellule Balai Citoyen s’est réjoui malgré l’irrecevabilité de sa demande par le ministère public. Mamadou Bobo Bah, a signalé que sa structure n’est plus loin de la victoire dans cette bataille judiciaire, espère le coordinateur national des antennes de Balai Citoyen.
De l’autre côté, à part des paroles agressives lancées sur des journalistes par certains amis de Check Affan, aucune communication n’a été faite.