Il se dit être accusé par les médias d’être dans le mutisme, dans l’affaire d’une saisie par les autorités maliennes d’une importante quantité de moustiquaires imprégnées détournées en Guinée. Pour sortir du silence, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a invité la presse ce vendredi 20 septembre au département pour édifier certaines choses.
«Quand l’État doit parler de quelque chose, il s’appuie sur les informations précises et analysées. Nous sommes un Etat, nous ne pouvons pas nous embarquer dès qu’on apprend quelque chose. C’est pas l’attitude d’un homme d’État. C’est pour cela on prend un temps pour avoir les éléments avant d’en parler», c’est par ces arguments que Dr Édouard Nyankoye a commencé sa conférence.
Ces quantités de moustiqueaires introduites clandestinement dans la République du Mali fait du buzz sur les réseaux sociaux. Le département de la Santé est le principal accusé d’avoir joué aux négligences et d’entretenir du flou dans cette affaire. Pour le moment, le ministère se réserve de confirmer ou d’infirmer les informations jusqu’à ce qu’il ait des preuves.
Néanmoins, quelques éléments justificatifs ont été glanés par le département lui permettant de démentir les allégations sur les réseaux sociaux. D’abord il s’agit d’un communiqué du ministère de la Santé et des affaires sociales de la République du Mali qui fait état d’un démenti.
Un autre document venant des partenaires a aussi nié l’authenticité de la nouvelle. En outre, le ministère de la Santé de la République du Mali n’a pas encore saisi la Guinée sur ce sujet.
Pour un éclairage dans cette affaire, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et ses partenaires (USAID, OMS…), vont déléguer une mission comportant plusieurs professions, notamment la police, des cadres du ministère de la Santé, qui se rendra au Mali pour vérifier l’information.
D’aucuns parlent d’arrestation des personnes responsables de ce scandale.
«Alors si les gens sont arrêtés par le gouvernement malien, c’est que c’est une excellente chose», salue Dr Edouard Nyankoye Lamah. Parce qu’il faut établir la responsabilité, a-t-il ajouté.
Selon les informations, 16 balles de moustiquaires imprégnées et 19 sachets non utilisés dans un magasin de stockage au Mali.