Le ministre de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, est cité à comparaître demain jeudi 22 juin 2023, devant le tribunal de première instance de dixinn. Cette comparution fait suite à une plainte portée par les leaders du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), contre le Garde des Sceaux pour détention “illégale”.
Plusieurs observateurs se demandent si le Garde des Sceaux guinéen va comparaître, vu la fonction qu’il occupe dans le gouvernement de la transition. Interrogé sur le sujet par nos confrères de TV5, le président du Conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, soutient que le ministre n’est pas au-dessus de la loi.
«Je précise que le processus judiciaire, c’est-à-dire la loi pénale sera respectée dans notre pays. Donc nous avons un code de procédure pénal qui a été d’ailleurs récemment révisé par le Conseil national de la transition, qui constitue l’élément essentiel de la gestion de tous les contentieux judiciaires dans notre pays. Donc, ce qui concerne le ministre de la justice concerne tous les citoyens Guinéens», a laissé entendre Dr Dansa Kourouma sur le plateau de TV5 monde.
En exil depuis plus d’un an maintenant, le leader de l’UFDG a annoncé récemment qu’il va bientôt rentrer en Guinée. Seulement certains citoyens guinéens craignent qu’il soit arrêté une fois en Guinée à cause de son implication dans le dossier d’Air Guinée.
Le président du CNT qui se dit convaincu de l’indépendance de la justice guinéenne, insiste sur l’obligation de chaque acteur qui a occupé une portion de responsabilité dans ce pays, de répondre lorsque la justice a besoin de lui.
«La justice guinéenne n’a jamais été indépendante qu’elle l’est actuellement. Je veux dire que le niveau d’indépendance que la justice guinéenne a atteint aujourd’hui, nous comptons rendre ce niveau irréversible. L’impunité est le facteur essentiel qui a gangrené la vie sociopolitique économique de la Guinée, qui a empêché le pays de se doter d’énormes potentialités, de se développer. Aujourd’hui, nul n’est censé être au-dessus de la loi. Pour moi, tous les Guinéens sont égaux devant la loi et nul n’est au-dessus de la loi », insiste-t-il.
Dr Dansa Kourouma s’est réjoui d’ailleurs le fait que les crimes économiques et financiers qui sont classés comme des crimes imprescriptibles, notamment le dossier des crimes commis en 2009 au stade de Conakry, soient en train d’être jugés aujourd’hui par un tribunal compétent.