Après un long moment d’arrêt, Conakry Express avait été remis en service pour faciliter la circulation des citoyens dans cette période de pandémie. Quelques semaines après, les passagers ont perdu de vue l’engin.
Conakry Express est cet engin qui transporte 2000 à 2500 passagers par voyage, de Kagbélen à Kaloum. Avec une déclivité de 29 pour 1000 sur les rails, par exemple, en descendant au petit bateau (point d’arrivée à Kaloum, Ndlr), le train n’est pas à sa première fois de connaître cet arrêt.
Et quand cela arrive, l’engin quitte les rails momentanément afin que les techniciens cherchent les fautes et les corriger, explique le directeur de la Société nationale des chemins de fer de Guinée (SNCFG).
A propos d’une éventuelle reprise, Badra Yoras affirme que ça pourrait être même les jours suivants cet entretien qu’il nous a accordé: “Ça ne veut pas dire que c’est demain. Parce que, même maintenant, on sort, on circule pour les essais. Mais il faut que nous soyons rassurés que tous les voyants soient ouverts.”
Avec un effectif mentionné ci-haut, il faut être très rigoureux avec la sécurité et la sûreté, signale le directeur de la SNCFG.
Cet engin est aussi visé par les manifestants qui le vandalisent avec des coups de pierre, pendant les périodes de tension sociopolitique à Conakry. En plus de légères défaillances, c’est aussi une autre raison qui provoque son arrêt momentané, évoque M. Yoras.
Il rassure en outre que le long des rails est nettoyé en vue de faciliter la circulation : “avant de commencer la circulation, on a été précédé par le groupe Albayrak. La direction a signé un contrat de deux milliards de francs guinéens, pour pouvoir dégager systématiquement et transporter à la décharge.”
Dans un mémorandum adressée au ministre des Transports le 12 mai, les techniciens de Conakry Express ont exigé le paiement de leurs arriérés de salaire de trois mois et l’obtention d’un emploi garantie au sein de la fonction publique ou d’un CDI. Sur la question, le directeur de la Société nationale des chemins de fer de Guinée dit ne pas connaître le fond de leurs revendications. Sinon, il se serait prononcé la dessus.