L’ancien président de la délégation spéciale de Kindia s’est exprimé ce jeudi 21 avril sur la conduite de la transition en cours en Guinée. Abdoulaye Bah note plusieurs insuffisances qui amènent la classe politique à douter de la sincérité de la junte au pouvoir.
Sur la manière de conduire la transition, ce cadre de l’UFDG s’est montré catégorique : «Nous constatons une volonté de mettre de côté les acteurs politiques dans cette transition. Et ça c’est dangereux et c’est risqué parce que l’opinion publique appartient aux partis politiques en tout cas, si on est en démocratie», prévient-il.
Parlant du cadre de concertation inclusif, cet acteur politique insiste sur le fait que le cadre ne répond pas aux attentes de la classe politique.
«Tout ça montre sincèrement qu’il n y a pas une volonté sincère de faire avec les partis politiques. Pourtant, je vois très mal comment on va mener la transition sans ces partis politiques», regrette-t-il.
L’ANAD dirigée par Cellou Dalein Diallo reste campée sur sa position. Il n’est pas question pour cette alliance de prendre part au cadre de concertation tel qu’il est en train de se dérouler.
«Nous sommes ouverts au dialogue mais le format ne nous convient pas, il faut que le ministre Mory Condé le sache», a enchaîné Abdoulaye Bah dans les Grandes Gueules ce jeudi.
Au départ, la classe politique était satisfaite des actions du CNRD, rappelle monsieur Bah. Malheureusement, la crise de confiance a commencé juste après la publication de la charte de la transition.
«On a vu une charte unilatérale qui est sortie de nul part, alors qu’ils ont demandé des mémorandums aux partis politiques (…), se justifie-t-il.