La traditionnelle conférence de presse des membres du gouvernement se poursuit à Conakry. Ce lundi 21 janvier 2019, c’est le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Diaby, qui était devant les journalistes pour faire son bilan.
A l’entame de son intervention, le ministre des Télécoms a d’abord rappelé qu’il était le Directeur général de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT). Pensant son passage à cette direction, il a fait des réformes : « On avait une ARPT en sureffectif, sans contrat d’objectif, sans instrument normatif ». Un problème qu’il a réglé avant d’atterrir au département des Télécommunications. Puis, il explique la situation dans laquelle il a trouvé le secteur de la téléphonie mobile, et celle de 2018 : « Il y avait un taux de couverture nationale du réseau mobile de près de 15%, un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 40%, une très mauvaise qualité des interconnexions entre les opérateurs, un taux de pénétration de l’Internet de 0,4%. La fraude était généralisée sur les réseaux, un accès aux réseaux internationaux très limité, une contribution du secteur des TIC au Trésor public très faible. En 2011, moins de 100 localités du pays étaient couvertes par le réseau 2G. Fin 2018, tous les chefs-lieux des préfectures et sous-préfectures sont couverts par la 2G et 3G. Sur les 3 mille 753 quartiers et districts répertoriés, 79% sont couverts par au moins un opérateur de téléphonie mobile. »
Parlant de l’opérateur INTERCEL, fermé en 2018, le ministre Moustapha Mamy Diaby a fait savoir que l’existence de cet opérateur était une menace de la téléphonie en Guinée : «L’existence d’INTERCEL constituait une menace pour le secteur des télécommunications en Guinée, parce que l’entreprise était surendettée auprès des banques, auprès des autres opérateurs et auprès de l’Etat. Elle pouvait rester des mois sans payer les travailleurs. Chaque jour, l’étendue du réseau diminuait et il y avait une détérioration continue de la qualité. Est-ce qu’il faut s’asseoir, croiser les bras et attendre que ça arrive ou est-ce qu’il faut prendre des dispositions pour éviter que le chao arrive ? J’ai pris la décision de fermer INTERCEL en intelligence avec mes collègues du gouvernement après avoir requis la permission du chef du gouvernement.»
Il est également revenu sur le cas de la SOTELGUI, qui a été dissoute. Il a fait savoir que tous les travailleurs ont été dédommagés.