Au marché de la tannerie dans la commune de Matoto, des femmes vendeuses d’alloco se plaignent des pertes enregistrées dues à la pourriture des bananes alloco. Si certaines vendeuses justifient cette perte par le mauvais état des routes d’autres pensent que c’est la non-existence d’une conserverie qui est à la base de leur calvaire.
Rencontrées ce jeudi 19 novembre 2020 par notre rédaction , ces femmes se disent inquiètes quant à l’aboutissement de leurs activités en cette période de crise post-électorale. Nemané Guillavogui explique :
«C’est l’état des routes qui fait que les chauffeurs font plusieurs jours sur la route avant d’arriver ce qui amène les bananes alloco à pourrir , à cela s’ajoute le manque de la clientèle et le manque de conserverie parce que si aujourd’hui, on avait des conserveries, notre marchandise n’allait pas pourrir de la sorte. Imaginez-vous on paye le transport à deux millions sept cent mille 2.700.000 GNF ou quatre millions trois cent 4.300.000 GNF cela dépend de la quantité de la marchandise et si cette marchandise arrive à Conakry et on ne vend pas le tout durant des semaines, nous perdons plus de 2 millions», se lamente t’elle.
Poursuivant, Nemané Guillavogui relate les difficultés qu’elle rencontre au cours de son activité
« Actuellement on se procure des bananes en Côte d’Ivoire Parce qu’il y’a presque plus de banane à N’zerekore , mais avec la crise électorale qui prévaut là-bas aussi et la fermeture des frontières difficilement on trouve quoi revendre. Donc depuis que les élections sont passées, il y a des chauffeurs qui n’acceptent pas de transporter les fruits et ceux qui acceptent augmentent le prix du transport et l’état des routes donc nous rencontrons d’énormes difficultés quant à l’acheminement de cette marchandise de la Côte d’Ivoire jusqu’en Guinée».
Interrogé, un chauffeur de camion explique cette hausse de prix du transport par le mauvais état des routes.
«Le mauvais état des routes nous fatigue. Quand on bouge, on peut passer plusieurs jours avant d’arriver à Conakry donc avant qu’on arrive à destination ça trouverais que beaucoup de marchandises sont pourries » se confit-il
Une autre vendeuses d’alloco qui a voulu garder l’anonymat exhorte l’état à revoir l’état des routes.
« Le gouvernement doit nous venir en aide, pour avoir des bonnes infrastructures routières et aussi une conserverie pour pouvoir bien stocker nos marchandises cela pour contribuer à rehausser le niveau de vie de beaucoup de citoyens » conclut-elle
Depuis un bon moment, ces vendeuses de bananes d’alloco vivent dans une angoissent dûe à la perte qu’elles subissent .
Par ailleurs, des lieux sont envahis de bananes pourris qui parfois sont source de maladies à cause de l’odeur nauséabonde qui se dégage .