Les résultats du Baccalauréat session 2022 rendus publics irritent la colère des acteurs de l’éducation. Selon eux, ces résultats sont catastrophiques et traduisent l’échec du système éducatif guinéen.
Au Syndicat national de l’éducation (SNE), les responsables trouvent honteux qu’un examen enregistre un taux d’échec de 91% dans un pays. “C’est comme une humiliation dans la mesure où on est en train de montrer à la face du monde que les examens de ces 20 dernières années ne sont pas crédibles, les détenteurs de ces diplômes aussi ne le sont pas. De l’autre côté on est en train de présenter les enseignants devant la population comme des incompétents”, regrette Michel Pépé Balamou.
L’heure est grave et la situation de l’école guinéenne interpelle tous les acteurs de l’éducation. Michel Pépé Balamou craint les conséquences de ce qui arrive sur le secteur de l’éducation l’année prochaine: “On est en déficit d’enseignants, le budget de l’éducation qui était de 45 milliards on risque de se retrouver avec 70 milliards voire plus. Je pense qu’on est pas en train de résoudre le problème mais on est en train de l’aggraver”.
Face à ce qu’il qualifie d’échec, le Secrétaire général du SNE soutient que le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation et tous les cadres impliqués dans l’organisation de ces examens doivent démissionner: “Ils doivent avoir l’honnêteté de démissionner et de dire qu’ils n’ont pas mérité la confiance du président de la Transition”.