Au cours d’un entretien qu’il a accordé à la rédaction de Guinee360 ce mardi 19 octobre 2021, le président de l’Association des élèves, étudiants et diplômés pour le développement a dévoilé la position de son organisation par rapport aux cinq (5) places réservées à la jeunesse au Conseil national de la transition.
Mouloukou Souleymane Diawara dénonce ce qu’il qualifie de l’ingérence du ministère de la Jeunesse dans le choix des représentants de la jeunesse au CNT.
Il s’est exprimé par la même occasion sur la rentrée scolaire et universitaire prévue à priori le 21 octobre et le 01 novembre prochain.
Guinée360: En tant que responsable d’une structure de la jeunesse, comment observez-vous l’engouement autour de la représentativité de la jeunesse au CNT ?
Mouloukou Souleymane Diawara: Je me dis que c’est normal que cette question de représentativité de la jeunesse au sein du CNT suscite de l’engouement au sein des structures de jeunes. Cela traduit un peu la volonté pour la jeunesse de saisir cette opportunité pour s’exprimer et exprimer leurs compétences afin que les pouvoirs publics et l’opinion nationale puissent savoir qu’en Guinée il y a des jeunes qui veulent que le pays bouge. Et ce n’est pas que le CNT, il y a aussi la CENI et le gouvernement. Il faut que nous exprimions notre compétence et c’est la meilleure opportunité qu’il faut saisir.
Le département de la jeunesse a élaboré des critères pour le choix de ces 5 représentants. Vous dites qu’il n’est pas dans son rôle. Comment ?
Absolument. Ce que le ministère de la jeunesse est en train de faire, c’est simplement de l’ingérence et c’est pas normal. La note que le département a fait circuler dans ce sens elle est incohérente pour la simple raison que les jeunes de Guinée au niveau de toutes les régions ont les mêmes problèmes. Des problèmes liés à l’éducation, des problèmes liés à l’insertion socioprofessionnelle. Donc on ne peut pas faire une clé de répartition par région pour dire que chaque région doit avoir un représentant alors que les préoccupations restent les mêmes.
Alors pour vous, quel est le rôle du ministère de la jeunesse dans cette affaire ?
Le rôle du ministère de la jeunesse est d’élaborer la politique gouvernementale en matière de jeunesse afin d’accompagner les structures de la jeunesse dans l’exécution de leurs programmes. Les différentes structures de jeunes ont obtenu leurs agréments auprès du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Elles ne peuvent avoir que de partenariat avec le ministère de la jeunesse pour obtenir des accompagnements pour leurs projets. Donc, le ministère ne doit pas de se fixer des règles pour le choix de ces cinq personnes. Je pense que nous jeunes nous devons être en mesure de gérer cette situation.
Dans un autre registre, nous sommes à quelques jours de la rentrée des classes en Guinée. Pour vous quels sont les besoins au sein du système éducatif guinéen et quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des nouvelles autorités?
Le premier problème de la jeunesse guinéenne, c’est l’éducation. Aujourd’hui, l’école a besoin d’une bonne qualité de la formation, l’école guinéenne doit régulariser le système d’enseignement privé. A l’université, les étudiants ont besoin d’avoir accès à des bibliothèques numériques, au Wi-Fi, d’un système de transport à moindre coût et l’achèvement du système LMD. Donc, j’invite les nouvelles autorités pour qu’elles puissent se pencher sur tous ces problèmes, pour que la transition puisse faire face à ces difficultés à travers des textes de loi, afin que le pays puisse amorcer son processus de développement.