Le fonctionnement de l’appareil judiciaire reste une préoccupation majeure de l’actuel Ministre de la justice et des droits de l’homme.
De passage dans la prison civile de Faranah ce jeudi 19 janvier 2023, Alphonse Charles Wright a annoncé que plusieurs réalisations ont été faites depuis son arrivée à la tête de ce département, bien que conscient des défis qui l’attendent.
« La population a salué la venue du garde des Sceaux comme elles ont eu à exprimer. Elles sont satisfaites des différentes réformes que nous avons engagées, mais nous nous ne sommes pas satisfaits par rapport ce qui reste à faire », explique le garde des Sceaux.
L’état des prisons à l’intérieur du pays n’a pas échappé à la vigilance du Ministre lors de son séjour. Charles Wright reconnaît d’ailleurs, que le secteur judiciaire est miné par la corruption et beaucoup d’autres pratiques contre lesquelles il compte sévir.
« Vous avez vu l’état de nos infrastructures, la corruption dans le secteur judiciaire. C’est sont des maux contre lesquels nous allons lancer une guerre sans merci », annonce le ministre.
Alphonse Charles Wright qui rassure quant à l’indépendance des magistrats, rappelle à ces derniers qu’ils sont soumis à des obligations professionnelles.
« Ils sont indépendants, mais à côté de cela, les magistrats sont soumis à des obligations professionnelles dont la violation desquelles entraînent des sanctions disciplinaires et pourquoi pas des poursuites judiciaires », prévient-il.
Au cours de cette tournée, le garde des Sceaux a invité les autorités locales à ne pas s’ingérer dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire.
« La population a besoin d’une justice qui l’écoute, une justice qui trouve des solutions à ses problèmes, pas une justice qui constitue un handicap pour elle. Aux maires et aux autorités coutumières, d’éviter l’immixtion dans les affaires judiciaires. À tous les cadres du département, de la préfecture ou de la région de Faranah, de savoir que désormais, la justice appartient au peuple. Elle n’appartient pas à un individu. Le respect des droits de l’homme est non négociable ».
Depuis 1958, personne n’a pensé à la réglementation des établissements pénitentiaires regrette le ministre de la justice. Charles Wright se dit choqué par la situation particulière de la prison civile de Faranah.
« Les régisseurs qui sont là ne sont même pas formés. Il n’y a pas des dossiers individuels de chaque détenu. Et ça va être corrigé. Les citoyens qui sont là, ne sont pas des oubliés de la République, ils sont en conflit avec la loi, mais il faut que leur droit soit respecté », estime le ministre.