Député et président de la commission santé à l’Assemblée Nationale, Docteur Ben Youssouf Keita a dit ce qu’il pense de la date du 1er mars 2020, retenue pour l’organisation des élections législatives couplés au référendum constitutionnel.
Dans son intervention ce mardi dans l’émission « l’actu au scanner » de la radio City FM., ce membre du bureau politique national du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), réitère la volonté de l’opposition d’empêcher la tenue de ces élections à cette date.
Parce qu’estime Ben Youssouf Keita, « si le 1er mars passe, ce qui est clair ce ne sera pas des élections crédibles, mais aussi toutes les libertés seront compromises, les partis politiques seront réduits très rapidement au silence et à un parti unique et nous allons nous retourner en arrière en terme de la démocratie ».
D’ailleurs, selon cet opposant, si Alpha Condé arrive à organiser les législatives, le référendum n’aura plus son sens.
« Parce que comme Alpha Condé s’est fixé comme objectif, atteindre les cent (100) députés, qui constituerait la majorité absolue pour changer même les lois organiques. Ce qui signifie qu’il n’aura même pas besoin d’avoir le référendum parce que la nouvelle constitution va passer et Alpha aura son troisième mandat» ajoute-t-il
C’est pourquoi poursuit-il, « tous les guinéens de Conakry, de l’intérieur du pays et de la diaspora ont compris que la date du 1er mars est une date fatidique. »
Si tel est le cas regrette Ben Youssouf Keita, les conséquences seront énormes. Parce que rassure t-il, le peuple de Guinée n’acceptera jamais d’être ré coloniser.
« Il y aura un soulèvement, il y aura une ébullition sociale qui risquerait même d’affecter certains pays voisins. C’est pourquoi la CEDEAO et l’Union européenne sont là, mais nous nous fondons pas grand espoir à cela parce qu’on ne peut compter que sur notre propre espoir » conclut-il.