La prorogation de l’état d’urgence sanitaire qui intervient à quelques jours du début de la campagne présidentielle en Guinée, préoccupe certains candidats en lice pour la présidentielle du 18 octobre.
C’est le cas par exemple, de la présidente du parti Front pour l’Alliance National (FAN), candidate de cette formation politique à ce scrutin.
De nombreux Guinéens s’attendaient à un allègement de certaines dispositions sanitaires pour permettre aux candidats engagés dans le processus de battre campagne.
La candidate Makalé Camara, voit derrière cette démarche du chef de l’État, une volonté manifeste visant à empêcher les candidats de l’opposition de battre campagne, alors que le camp présidentiel lui, a déjà entamé sa campagne.
«Vu ce qui se passe sur le terrain, même hier nous voyons la réception qui a eu lieu à Kolabounyi du côté de Boké, nous demandons finalement quelle position il faut vraiment adopter », s’interroge t-elle au cours d’un entretien accordé à la radio bonheur fm.
Face à cet état de fait, Makalé Camara affirme que personne n’est en mesure d’interdire à l’autre de descendre sur le terrain afin de conquérir son électorat.
«Comme l’exemple vient d’en haut, cela veut dire qu’il faut faire la campagne sans dire le non. Désormais, nous allons copier ce que la mouvance est en train de faire, nous allons faire la même chose. Parce que nous sommes tous des citoyens égaux devant la loi ».
Certains observateurs, prédits déjà un léger réport de la date du 18 octobre avec cette décision du président de la République de reconduire l’État d’urgence sanitaire en cours dans le pays.
Si cela arrivait, la candidate du FAN ne s’y opposera pas. D’ailleurs, Makalé Camara se dit convaincu que cela pourrait décrisper la tension politique qui pointe à l’horizon.
«Je pense que cela permettrait d’ouvrir un dialogue avec tous les partenaires, pour que ce pays soit en paix et qu’on ai des élections apaisées, crédibles qui seront acceptées par tous. Mais, c’est la sagesse qui commende cela», a laissé entendre l’ancienne ministre.