Les étudiants guinéens verront leurs bourses d’études et des bourses d’entretien revues à la hausse dès la rentrée universitaire prochaine. La ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRSI) a expliqué mardi au cours d’un point de presse, les conditions permettant à avoir accès à cette opportunité offerte par le président de la transition.
Pour être admissible à la bourse d’étude dans une des institutions d’enseignement supérieur public de la Guinée, Dr Diaka Sidibé a indiqué qu’il faudrait avant tout être de nationalité guinéenne ; être orienté à travers la plate-forme d’orientation qui constitue l’unique voie d’accès aux institutions d’enseignement supérieur public ou être admis au concours, comme au département médecine à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
«Il faudrait aussi que l’étudiant soit reconnu apte à poursuivre les études par un médecin. Il faudrait que l’étudiant puisse satisfaire aux modalités d’inscription en début d’année universitaire et suivre régulièrement les cours», a ajouté la ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.
De même pour être admissible à la bourse d’entretien, y compris la bourse d’entretien d’excellence, certaines conditions s’imposent à l’étudiant également, a martelé dame Diaka.
«Tout d’abord, il doit remplir les formalités d’inscription au début de l’année et suivre régulièrement ses cours, c’est une obligation. Ce qui veut dire que pour tous ceux qui pensent aujourd’hui qu’il va y avoir classification, parce qu’il y a eu une revalorisation des bourses, se trompent. On ne peut plus venir à l’université juste s’inscrire, partir et venir toucher sa bourse d’entretien. Il faut satisfaire son cursus, c’est-à-dire suivre régulièrement ses cours. Pour les étudiants entrants en première année, il faut être orienté ou être admis sur concours ou sur titre dans une de nos institutions», a-t-elle insisté.
Si l’étudiant est concerné par l’un des points cité ci-dessous, précise la ministre, il perd automatiquement sa bourse d’entretien:
«Le premier, c’est en cas de redoublement, je veux parler des dettes académique. Dès lors que l’étudiant comptabilise trois dettes académiques dans le même semestre ou des semestres parallèles ou encore impaires ou paires, normalement il est suspendu et sa bourse d’entretien est automatiquement suspendue, il la perd. C’est ça l’échec. Donc, il faudrait que cela soit très bien saisi, qu’il ne s’agit de venir et de rater un cours, non. Il faut comptabiliser une dette, deux ou trois dettes académiques pour se voir arrêter dans les cours. Vous ne pouvez plus vous inscrire dans les semestres suivants. Il faut d’abord lever cette restriction avant de continuer son parcours dans les autres semestres. Il y a aussi des cas d’exclusion du programme. Un étudiant peut-être exclu du programme, dès lors qu’il comptabilise plus de trois dettes académiques. Ça veut dire qu’il n’est plus en mesure de supporter cette formation. Il doit être exclu du programme. Et si cela arrive, l’étudiant perd également sa bourse d’entretien. Alors que sa bourse d’étude il a un choix (…) Mais s’il comptabilise deux redoublements, il perd et la bourse d’étude et la bourse d’entretien.»
Dr Diaka Sidibé a aussi touché la violation ‘’délibérée’’ du règlement intérieur. Là également, elle a laissé entendre que chaque institution d’enseignement supérieur aujourd’hui est dotée d’un règlement intérieur qui cadre le parcours de l’étudiant, à travers la scolarité, son département, le rectorat…, pour rappeler les étudiants de leurs droits et devoirs à l’université.
«Si l’étudiant enfreint de façon délibérée, il est traduit en conseil de département, ensuite en conseil de discipline suivi d’une sanction. Il peut se voir exclu et il perd de façon automatique sa bourse d’entretien. Il aura très prochainement les conditions et critères spécifiques d’attribution de ces bourses-là, qui vont faire objet d’un arrêté», a dit la ministre.