Accompagné de plusieurs conseillers, le président du CNT a procédé à l’assainissement du grand marché de la commune de Coyah, ce dimanche 17 juillet 2022. Cette opération s’inscrit dans le cadre de lutter contre l’insalubrité dans les villes du pays. Une initiative lancée par le président Mamadi Doumbouya à Conakry, jeudi dernier.
A Coyah, la motivation de monsieur Dansa Kourouma a réjoui les citoyens et les autorités locales. Le préfet qui a traduit en premier lieu, les satisfactions des Coyahkas, a laissé entendre que le déplacement de la deuxième personnalité du pays pour assainir sa zone est un confort moral pour lui et pour toute la population.
«Je dis à la population de prendre l’exemple sur le CNT. Le président a fait le lancement à Kassa. Depuis ce jour, les forces de défense et de sécurité ont emboité les pas. Depuis le mercredi passé, de 20 heures à 5 heures du matin nous étions sur le terrain pour l’assainissement. Je remercie le CNT à travers son président, l’honorable Dansa Kourouma pour l’initiative prise pour assainir la Guinée, et plus précisément Coyah. J’ai programmé une réunion d’urgence de tous les élus locaux pour ce programme. Cela va s’étendre jusqu’au mois de janvier», a dit le colonel Yaya Kalissa, préfet de Coyah.
Pendant cette saison hivernale, les risques d’inondation sont élevés, a rappelé le président du CNT. Il estime qu’il faut faire face aux ordures pour éviter les conséquences néfastes.
«Conakry est sale, nous le savons. Tous les Guinéens, en tout cas qui ont les yeux ouverts sur les réalités, savent que Conakry est sale. Et, on est en saison des pluies, les risques d’inondation sont élevés. Le chef de l’Etat a instruit son gouvernement se déployer dans les cinq communes pour coordonner l’assainissement des différents quartiers de Conakry. Alors comme Coyah ne faisait pas partie de ce programme, et on parle souvent du grand Conakry, nous avons estimé que Coyah et Dubréka doivent faire partie de cette campagne. C’est pourquoi le CNT, en tant qu’organe législatif a décidé de s’associer aux autorités de Coyah pour assainir le grand marché», a indiqué le docteur Dansa Kourouma.
Ce n’est que la première phase de notre opération, a-t-il ajouté : «La semaine prochaine, nous serons au palais du peuple où nous allons désherber, curer les caniveaux, évacuer les eaux usées et le palais retrouvera une toilette claire. C’est une opération pour montrer l’exemple, que ceux qui salissent doivent être prêts à nettoyer. L’exemple doit être pris en haut et l’imitation en bas. Notre présence ne se limitera pas à Coyah, nous allons assainir le site touristique de Dubréka, on va débarrasser de tout ce qui est là-bas comme ordures et passer une couche de peinture. Ce n’est pas du tout du spectacle mais c’est le début du commencement.
Je remercie le président de la transition qui a donné l’exemple. Ce n’est pas la Guinée qui commencé ça. Thomas Sankara, Paul Kagamé, on ne les a pas vus les mains dans les ordures ? Il faut que les Guinéens acceptent de croire à leurs dirigeants. S’écouter, se comprendre…, parce que, quand Conakry est propre, les premiers bénéficiaires, c’est la population qui vit dans la précarité. Il y aura moins de maladie, les frais des soins médicaux vont baisser, et c’est un élément de développement social. Mais si les hôpitaux sont payants, les médicaments sont payants et vous ne faites pas une bonne prévention de la maladie en vous débarrassant des ordures, ce que vous perdez, vous le payez à l’hôpital en terme de frais médicaux», a lancé le président du CNT.
Coyah est la zone la plus sale, parce que c’est une agglomération très concentrée, selon les termes du maire. Abou Soumah trouve le geste du président du Conseil national de la transition et tous les conseillers, salutaires.
«Aujourd’hui c’est une autre occasion pour nous que le président du CNT, en tête de son équipe, qui est venu nous accompagner et avec beaucoup de matériels, même des camions pour transporter ce que nous avons récolté comme déchets, au dépotoir. C’est vraiment salutaire, la population est très contente. Il vient de souligner quelque chose, il faut des PME conséquentes. C’est le problème fondamentale que nous avons, parce qu’il y a deux PME qui travaillent. Et nous, au niveau de la commune, la moitié des recettes du marché, sont versées au niveau de la PME. 14 millions par mois, que nous donnons à cette PME. Mais on n’est jamais satisfait, parce que la production est très grande. Et aujourd’hui, les marchandes même nous empêchent de travailler. Pourtant, on travaille pour elles. Ce ne sont pas nos concessions», a exprimé le maire de la commune urbaine de Coyah.