Le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) a dénoncé des irrégularités constatées dans la procédure de mutation des enseignants contractuels à l’intérieur du pays. Critiquant cette démarche, Michel Pépé Balamou a invité le ministre de l’enseignement pré-universitaire a revoir ce fait.
Ce syndicat a dévoilé, au micro de Guinée de Guinée360 ce lundi qu’il y’a des doublons sur la liste, «c’est-à-dire certains qui ont retrouvé leurs noms (2)deux fois voire trois dans la liste. Il y’a des gens qui ont voyagé, certains qui sont morts, d’autres mêmes qui sont devenus gendarmes et policiers. Il y’a également des enseignants du primaire qui ont été envoyés au collège. Des professeurs d’anglais qui se retrouvent à enseigner le français», révélé Michel Pépé Balamou.
La publication de cette liste a créé beaucoup «d’anomalies et de dysfonctionnement qui soient de nature à décrédibiliser et à jeter le discrédit sur le syndicat national de l’éducation», avoue le syndicat de l’éducation.
«Étant donné que le syndicat ne recrute pas, n’engage pas, nous sommes une force de veille, d’interpellation et de proposition. Nous avons participé à cette commission pour apporter notre caution morale au travail qui a été fait. Mais la décision finale appartient au ministère», a-t-il ajouté.
A la question de savoir quelles peuvent être les conséquences liées à ce processus, Michel Pépé Balamou a répondu par ceci:
«Le déplacement des enseignants d’un point A à un point B en pleine année scolaire, va avoir des conséquences pédagogiques sur le niveau de compréhension des élèves. Il y a des enseignants à Conakry qui ont des emplois du temps ici. Si on les débauche, ça va créer un vide dans la capitale. Il y’a des conséquences positives. C’est que, l’intérieur du pays est en manque d’enseignants, donc leurs présences dans ces écoles-là, comblera le vide», a-t-il soutenu.
Pour finir, ce syndicaliste a demandé au ministre Guillaume Hawing de revoir sa stratégie pour une année scolaire paisible.
«Nous demandons le ministre de rencontrer le syndicat national de l’éducation pour afin discuter des modalités des paiements des primes, de leurs matricules et à la longue, quels vont être leur sort s’ils (enseignants contractuels) doivent être intégrés directement à la fonction publique. Le ministère doit revoir ce point pour ne pas contractualiser les gens et que après, ça va crier. Parce que vous ne pouvez pas amener les gens jusqu’à Koundara avec une prime de 400.000 et 600.000 Gnf.»