Le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle était devant la presse, ce lundi 15 avril 2019, dans un réceptif hôtelier de la place. Lors de son exercice de communication, le ministre Lansana Komara a dénoncé la fuite de plusieurs boursiers guinéens vers l’Europe.
Une bourse est octroyée à deux vagues d’étudiants dans l’intervalle de trois ans. Tous les deux groupes de boursiers, initialement envoyés pour combler le manque de formateurs dans les écoles d’arts et de métiers, ont connu des défections.
Selon le ministre, qui a fait la révélation aux médias, un sur dix boursiers ont abandonné leur formation au profil de l’immigration clandestine. « Il y a un peu plus de 3 ans, le président de la République avec le ministre d’alors ont octroyé des bourses financées par la BIRD, à soixante-dix jeunes pour étudier. Avant de partir, ils ont signé un engagement de revenir servir des écoles des arts et métiers. Ils sont partis et il n’y a que 56 qui sont revenus. Les autres ont pris la tangente et ont traversé la méditerranée. Ce qui n’est pas une bonne chose», a-t-il expliqué avant d’annoncer l’engagement à la Fonction publique des cinquante six jeunes qui ont respecté leur engagement.
Après l’expérience vécue avec le premier groupe, le ministre a aussi déploré la reprise du même comportement par un second groupe de jeunes bénéficiaires de la formation.
«Un autre groupe de 90 jeunes ont bénéficié des mêmes bourses, mais il n’y a que 84 qui ont accepté de revenir au pays, les autres aussi, ont essayé de traverser la Méditerranée », a rajouté le ministre du travail.
Il s’est cependant réjoui du retour de ces derniers qui sont en train de combler le manque de formateurs dans les écoles professionnelles. Soixante-dix-sept sur les quatre-vingt-quatre jeunes seraient d’ailleurs engagés à la fonction publique et sont en train d’enseigner, en attendant la fin des travaux de construction des quatre (4) ERAM.
« Et nous allons libérer les quatre ERAM à la fin de l’année, c’est-à-dire vers septembre octobre. En principe, les cours doivent commencer dans ces écoles, pour lesquelles ils étaient partis suivre des formations au Maroc avec financement du budget national», a annoncé le ministre.