A l’instar de la Sierra Leone, la consommation de la drogue appelée Kush, prend de l’ampleur en Guinée. Des témoignages recueillis dans plusieurs quartiers de Conakry indiquent que cette substance faite à base d’un mélange de matières végétales, d’une part, a causé d’énormes conséquences chez les consommateurs, notamment la folie et la mort subite.
Kush est une drogue faite à base de feuilles écrasées réduites en poudre et mélangées avec toutes sortes de produits chimiques, comme l’acétone, qui changent régulièrement. Selon Wikipédia il fait référence à un sous-ensemble de souches de cannabis indica. Les origines du cannabis kush sont des variétés locales de plantes principalement d’Afghanistan 1 avec le nom provenant de la chaîne de montagnes hindu Kush.
Selon de nombreux témoignages, la consommation de cette substance modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir les émotions, de penser et de se comporter. D’après nos confrères de la BBC, en Sierra Leone, 90% d’admission des hommes aux urgences psychiatriques du pays, sont des consommateurs de Kush.
Dans la capitale guinéenne, nous sommes allés vers certains citoyens qui se sont exprimés à propos de cette feuille. Un jeune fumeur rencontré, nous enseigne que Kush proviendrait d’une plante appelée en langue nationale pular ‘’Merin’’. Notre interlocuteur ajoute que cette plante était autrefois consommée par les paysans, et qui donne l’énergie leur permettant de mener les travaux champêtres sans arrêts dans la journée.
La consommation de cette plante, poursuit notre répondant, avait rendu plusieurs personnes folles. Il explique que ces personnes avaient pilé les feuilles avec des cacahuètes, avant de les consommer sans les cuire : «Après un mois de folie, ils ont repris connaissance.»
Vue l’ampleur que la consommation de Kush est en train de connaitre dans le pays, l’Etat guinéen, à travers le Secrétariat général à la présidence de la République chargé de lutte contre la drogue et le crime organisé, a prévu d’engager une lutte rigoureuse contre les consommateurs et vendeurs de cette substance.
«Nous avons déployé nos agents dans plusieurs endroits. On travaille d’arrache-pied pour mettre main non seulement, sur les vendeurs mais aussi les consommateurs de cette drogue. Nous ne ménagerons aucun effort pour la lutte contre le banditisme et le crime organisé dans notre pays. Nous allons sillonner les coins et recoins de Conakry pour mettre fin au trafic de drogue. La refondation de l’État, c’est aussi lutter contre cette pratique», a expliqué le commissaire Abdoul Malick Koné, patron de ce service.
Visiblement, les services spéciaux sont fin déterminés pour débarrasser du pays toute sorte de stupéfiants. Cependant, d’aucuns restent pessimistes encore quant à la réussite de cette mission. Ils estiment que certains agents des services de sécurité seraient impliqués dans la pratique. Ils seraient à la fois consommateurs et livreurs.