Le consultant en éducation Aboubacar Mandela Camara, s’est exprimé, sur les résultats du brevet d’étude du premier cycle (BEPC) publié le week-end dernier.
Pour ce spécialiste, ces résultats mettent en évidence que le système éducatif guinéen se porte très mal ces dernières années.
Selon lui, cette situation s’explique par le fait que, l’école guinéenne est caractérisée par une immoralité globale.
«Aujourd’hui qu’on le reconnaisse ou pas notre système éducatif est moribond. Parce que tout simplement, les élèves manquent de souciance par rapport aux études. On se souci moins de la qualité, on se souci plutôt de la quantité», a-t-il fustigé
Au-delà de cet état de fait, cet acteur de l’éducation a aussi pointé du doigt la responsabilité des promoteurs d’écoles dans cette affaire.
«Nous constatons qu’il y a une course effrénée au taux d’admission. Les fondateurs d’écoles privées se soucient beaucoup plus du pourcentage enregistré. Donc, ils passent par tous les moyens non pas les moyens légaux, les moyens académiques et pédagogiques reconnus, mais, ils passent par des raccourcis, de corruptions pour enregistré un taux d’admission élevé», regrette t-il
Mandela fait remarqué que les apprenants guinéens sont plutôt préoccupés par comment avoir l’examen que d’acquérir des compétences nécessaires.
«Aujourd’hui le souci des élèves Guinéens ne pas comment acquérir une certaine connaissance, un certain savoir et savoir-faire leur permettant d’affronter la vie professionnelle», ajoute-t-il
Le système éducatif guinéen a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire liée au Coronavirus certes, mais cela est venu trouvé l’éducation guinéenne dans une épreuve très difficile précise Mandela.
Il dénonce aussi le manque de niveau de certains enseignants chargés de dispenser les cours dans les établissements scolaires du pays.
C’est d’ailleurs cet aspect, qui, estime Mandela, a beaucoup jouer sur les résultats de cette année notamment au niveau du BEPC.
«Même certains enseignants ne comprennent pas les sujets à plus forte raison les élèves. Aujourd’hui le système éducatif guinéen est tel que même s’il y a des examens transparents et crédibles, on ne pourra pas dépasser les 25% de taux d’admission toute catégorie confondue. Peut-être à la rigueur au niveau de l’examen d’entrée en 7ème année on peut avoir un taux d’admission appréciable », conclut-il