Le projet de construction de la route Boké (Guinée) – Kébo (Guinée-Bissau) a été lancé le jeudi 13 juin 2019 à Conakry en présence du ministre des Travaux publics, celui de l’Economie et des Finances, et des partenaires financiers, notamment la BAD et l’UE.
107 km, c’est la distance qui relie Boké en Guinée et Kébo en Guinée-Bissau. La construction de cette route devra non seulement favoriser l’intégration sous-régionale, mais favorisera également le développement socioéconomique des zones traversées grâce à leur désenclavement. Financé à 36 millions de dollars par la Banque africaine de développement (BAD) et 20,38 millions de dollars par l’Union européenne, ce projet permettra également de favoriser le commerce entre ces deux pays. Le délai d’exécution est de 4 ans.
«Ce projet consistera à l’aménagement et au bitumage de 107 km de routes dont 86 km en Guinée et 21 km en Guinée-Bissau, selon les normes standards de la CEDEAO. Il y aura la construction de deux ponts en Guinée d’un linéaire total de 364,20 ml (Tinguilinta et Cogon) à la reprise des défauts concernant 5 ponts en Guinée Bissau. Il est aussi prévu de réaliser dans les deux pays des aménagements et mesures connexes constituées d’infrastructures socioéconomiques et marchandes, de pistes, de forages et d’appuis aux groupements de femmes et des jeunes notamment la valorisation de la noix d’acajou. Le projet apportera également un appui pour la construction des postes à péage et pesage et l’acquisition de pèses à essieux mobiles», a expliqué le ministre des Travaux publics, ministre des Travaux publics.
Quant au ministre de l’Economie et des Finances, Mamadi Camara, il a rassuré les partenaires du paiement à date de la partie guinéenne et l’indemnisation des citoyens des zones traversées : «Je voudrais rassurer les partenaires sur deux points : premièrement, le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires afin que la contrepartie guinéenne soit payée à bonne date. Deuxièmement, nous prendrons également toutes les mesures nécessaires pour que les riverains soient indemnisés dans de meilleurs délais.»
Sur l’ensemble du financement, 88% représentent des dons, alors que les 12% sont des prêts concessionnels.