Le statut du chef de file de l’opposition récemment reconnu par l’Assemblée nationale au député Mamadou Sylla, ne fait pas des heureux au sein de la classe politique guinéenne.
Certains acteurs de l’opposition parlementaire, accuse le président de l’UDG en complicité avec le pouvoir d’usurpation de titre d’une institution aussi importante que le chef de file.
«La loi dit le parti politique de l’opposition qui a le plus grand nombre des députés à l’Assemblée après la majorité présidentielle devient le chef de file de l’opposition. Mais Mamadou Sylla n’est pas de l’opposition. Parce que la loi dit que pour être de l’opposition, ça c’est l’article 4 de la loi 036 portant sur le chef de file de l’opposition, il faudra avoir fait une déclaration après chaque élection nationale, une déclaration publique, donc la publiée et l’enregistrer au ministère en charge des partis politiques. Mamadou Sylla n’est pas de l’opposition donc il ne peut pas être chef de file de l’opposition. Ce n’est pas une question de nombre des députés, ce n’est pas une question de nombre de militants. C’est une question de droit et du bon droit», a expliqué Boubacar Siddigh Diallo, président du parti UMP, par ailleurs député à l’Assemblée nationale dans un entretien à Bonheur FM.
«Nous ne reprochons rien à Mamadou Sylla, mais nous reprochons à l’Etat de permettre à Mamadou Sylla de faire usurpation d’un droit dont il n’a pas le droit pour le moment. On lui reconnaît une faculté dont il n’a pas. On dit qu’il est chef de file de l’opposition alors que la loi a exigé que pour être chef de file de l’opposition, il faudrait être de l’opposition. Et au jour d’aujourd’hui, même l’UFDG n’est pas un parti politique légalement reconnu de l’opposition. Alors je vois pas à quel titre il peut être déclaré chef de file de l’opposition», a-t-il ajouté.
Cependant, le député dit n’est pas être favorable à la poursuite judiciaire contre le leader de l’UDG. Il plaide plutôt pour des arrangements interne au sein du parlement.
«Nous sommes la deuxième institution de la République de Guinée, donc nous devons faire en sorte que notre institution puisse être capable de régler ce différend. Si une loi est violée ou elle est mal faite, c’est à nous de la corriger. Et c’est à nous aussi de prendre des résolutions pour orienter les décisions du gouvernement par rapport à des manquements de la loi», a-t-il conclut