Au lieu d’exploiter la diversité culturelle guinéenne pour en faire une opportunité de développement durable, Dr Oumar Diallo, consultant international spécialiste en gouvernance et politiques publiques en gouvernance, accuse l’opposition et la mouvance présidentielle d’en faire un point d’appui pour diviser le peuple pour leurs intérêts personnels.
Sur initiative du mouvement Nouvelle génération de leadership pour la réconciliation nationale, Dr Oumar Diallo, consultant international en gestion et appui à la recherche, spécialiste en gouvernance et politiques publiques, a animé une conférence de presse, samedi 14 mars 2010, sur la diversité ethnique en Guinée.
A l’entame, le consultant expliqué que “la diversité n’est pas une efficacité, mais une opportunité pour le développement durable”, avant de déplorer qu’en Guinée cela soit utilisé pour diviser les communautés.
“Malheureusement, en Guinée, cette diversité est devenue une opportunité pour les autres pour nous diviser. Sinon, dans les familles, il n’y a d’ethnocentrisme. Actuellement, ce qui est marrant c’est de voir les leaders que ça soit dans l’opposition ou dans la mouvance, utiliser l’ethnie comme un point d’appui pour eux pour faire ce qu’ils veulent”.
La diversité ethnique et culturelle n’est pas propre qu’à la Guinée, souligne Dr Oumar Diallo, invitant les citoyens à la prise de conscience. “Nous devons prendre conscience. Surtout qu’on parle des différentes exactions commises depuis le premier régime jusqu’à maintenant. Alors est ce qu’on va continuer à avoir des victimes sous chaque régime ou bien nous citoyens devons prendre conscience? Parce que si vous voyez un leader ce qu’il y a le peuple derrière lui. Le leadership c’est quelqu’un qui a une vision et qui a toutes les caractéristiques nécessaires de partager cette vision avec les autres. Un leader ne doit pas se battre pour son intérêt personnel et ne doit pas attendre qu’il soit servi d’abord. Il doit d’abord servir les autres. Malheureusement, ici les gens utilisent leur leadership à des fins personnels. En Guinée, et l’opposition et la mouvance chacune se bat pour son intérêt”.
Pour amorcer un nouveau départ, selon le spécialiste, la Guinée à besoin de réconciliation. “On parle des victimes sous Sékou Touré, sous Conté, sous Dadis et maintenant avec les manifestations. Mais, ce qui s’est passé en Guinée n’est pas plus que ce qui s’est passé au Rwanda, en Afrique du Sud et ce n’est pas pire que la guerre civile aux États-unis. Mais, tous ceux-ci se sont pardonnés”.