Faya Lansana Millimouno trouve la nécessité de la mise en place d’un cadre de dialogue politique et social, pour une sortie de crise en Guinée. De retour au pays, il a invité ses pairs de l’opposition à adhérer à l’initiative.
«Le dialogue est à la politique, ce que la mort est à la vie! Il n’y a pas de débat politique sans dialogue (…)», dixit le président du Bloc Libéral qui souhaite tourner la page de cette élection qui continue de diviser les Guinéens.
Cependant, le président du Bloc libéral suggère tour d’abord à ce que les détenus politiques soient remis en liberté, pour que le cadre du dialogue aboutisse.
«Ce qui serait souhaitable, pour permettre l’inclusion de ce dialogue, que nos compatriotes qui sont en prison soient dehors et pour l’harmonie au sein du pays, demander à la justice ne serait-ce que de façon provisoire, libérer ces messieurs et dames en attendant de prouver ce qu’on leur reproche, est vrai.»
Sur la question du choix de Fodé Bangoura, secrétaire permanent de ce cadre de dialogue, Dr Faya Milimouno affiche son optimisme quant à sa réussite dans les démarches.
«Fodé Bangoura n’est pas un mauvais choix. Il connaît beaucoup d’acteurs politiques guinéens. Regardez autour du président Alpha Condé, vous verrez beaucoup d’anciens membres du PUP qui ont étroitement travaillé pendant très longtemps avec Fodé Bangoura. Et c’est le même cas au sein de l’opposition également. Si on tient compte des passifs dans ce pays, on chercherait avec qui travailler en utilisant une torche à midi, que ce soit de l’opposition ou de la mouvance», a fait savoir l’opposant.
«Le problème dans notre pays, est que le dialogue est un processus de compromission dans lequel on essaie de refaire ce que le législateur a déjà fait et qui est clos parce-que la loi est là.
Faut pas qu’on aille encore autour de la table pour sortir avec des énoncés. Là où le bas blesse, c’est qu’on peut se retrouver autour d’une table, mais lorsqu’on sort de là, on a l’impression que ça a été un jeu de dupe», poursuit-il, en disant aussi ceci: «nous devons faire en sorte que les commis de l’État ne s’unissent pas dans les affaires politiques.»
Faya Milimouno se dit d’accord sur les conditions posées par l’Union des forces démocratiques de Guinée, pour son éventuelle participation au dialogue, au cours d’un entretien avec nos confrères de Fim Fm.