Il s’agit de la pose de la première pierre d’un édifice qui abritera le procès des massacres du 28 septembre. Financé à hauteur de 25.000.000.000 (Vingt-cinq milliards de nos francs), la réalisation de cette infrastructure permettra d’apporter un grand appui judiciaire pour le pays.
Au cours de la présentation des bilans de son département, le ministre de la Justice et Garde des Seaux avait annoncé aux médias, la construction de cet édifice devant abriter ce grand procès. Par la même occasion, Mamadou Lamine Fofana a informé que le jugement de ce dossier s’effectuera au premier semestre de 2020.
C’est le Chef du gouvernement qui a procédé à la pose de la première pierre lundi. La construction de ce tribunal pourrait être une occasion pour limiter la récurrence des crimes odieux dans le pays depuis plus d’une décennie, notamment les événements de 2009, a démontré Ibrahima Kassory Fofana.
Spécifiquement, la réalisation de cet édifice sera un endroit où tous les présumés auteurs des exactions ignobles en cause répondront très bientôt de leurs actes. “Et cela quels que soient leur appartenance politique, leurs titres ou rangs. Il leur sera garanti toutefois le respect des droits de la défense”, assure le premier ministre.
Cependant, il soutient que le gouvernement guinéen s’est engagé à organiser ce procès dans le respect des règles et pratiques de droit reconnues en la matière. “C’est dans cette perspective qu’il a mobilisé déjà vingt-cinq milliards (25.000.000.000) de nos Francs(…)”, selon Kassory Fofana.
“L’Etat guinéen ne ménagera aucune peine pour la manifestation de la vérité dans ce dossier du 28 Septembre ainsi que dans tous les autres cas de crimes de masse et de graves violations des droits humains. Pour l’exécution du chantier, la charge financière ne sera pas supportée par la Guinée seule. Il faudra l’accompagnement et le soutien des partenaires au développement qui sont d’ailleurs membres du comité de pilotage institué à cet effet“, pouvait-on lire dans le discours de circonstance du premier ministre.
Le renforcement des capacités des magistrats chargés de conduire le procès, sera désormais une autre étape pour la tenue de ce procès, a annoncé Ibrahima Kassory Fofana.