Au total 19 secteurs ont été concernés par ces engagements. Ils ont été évalués sur initiative de l’Association des blogueurs de Guinée (Ablogui), à travers sa plateforme LAHIDI. Les résultats de ces enquêtes effectuées de juillet 2016 à septembre 2020, ont permis de dévoiler que des engagements ont été ignores par le régime en place, qui étaient pourtant inscrits dans leur agenda.
«Notre évaluation démontre que seulement 13% des promesses ont été réalisés, soit 40 engagements sur 315. Les secteurs Affaires sociales (50%), Mines (38%), Justice (30%) et Jeunesse, Sports, Arts et Culture (30%) affichent les taux de réalisation les plus élevés. Aussi, 27% des promesses ont été partiellement réalisés, soit 86 engagements sur 315. Dans les secteurs Civisme et Droits de l’Homme (57%), Environnement (50%), Justice (50%) et Défense et Sécurité (50%), plus de la moitié des engagements ont été classés dans cette dernière catégorie. Par contre, nous avons noté que des actions concrètes n’ont pas été engagées pour la réalisation de 47% des promesses, soit 147 engagements sur 315. Les plus forts taux de promesses “Non tenues” sont répertoriés dans les secteurs des Médias et TICs (75%), Tourisme et Hôtellerie (75%), Urbanisme et Habitat (71%), Commerce et Industrie (64%).» Indique-t-on dans le résumé de ce rapport global d’évaluation des promesses du président Alpha Condé et de son gouvernement, publié ce lundi 12 octobre 2020 à Conakry.
Ce rapport précise que 222 promesses sont issues du programme de gouvernance 2015-2020, 62 sont classés dans la déclaration de politique générale du premier ministre Kassory Fofana et 31 de sources médiatiques.
Ansi, certains secteurs ont été identifiés parmi tant d’autres tels que la Justice, où 30% des promesses ont été réalisés soient 3/10. Elles concernent l’Opérationnalisation du statut particulier de la magistrature, du Tribunal du Commerce et l’Adoption de la loi portant statut général des agents de l’Etat. Par contre, la moitié des promesses dans ce secteur a été partiellement réalisée, dont entre autres : le rajeunissement du corps des magistrats et auxilliaires de Justice ; faire appliquer la Loi L/2017/041/AN portant prévention, détection et répression de la corruption et des infractions assimilées dans le cadre du programme d’action prioritaire du gouvernement.
Par ailleurs, 20% des engagements n’ont pas été réalisées. C’est le cas de la création de deux (2) nouvelles cours d’appel et la construction et l’équipement d’un pénitencier moderne à Yorokhoguia dans Dubréka, indique l’enquete.
Au niveau du département de la Santé, sur 15 engagements, 3 ont été tenus. Il s’agit notamment : de la réhabilitation de l’Hôpital Donka, la construction d’un centre de santé amélioré à Kollet (Tougué), le renforcement, la prévention et de la surveillance des maladies à potentiel épidémique, et la reconstruction de la maternité de Mamou.
Dans le secteur de l’éducation, seulement 9% des promesses ont été réalisées, soit 2/21. ‘’Affecter 15% des dépenses budgétaires au secteur de l’éducation et réaménager le programme scolaire en privilégiant l’enseignement du français et des mathématiques, en introduisant en outre, l’apprentissage de l’anglais dès la 7ème année’’, explique-t-on dans ce rapport.
« Aucun acte concret n’a été posé pour la réalisation de 47% des promesses. Ainsi, 9 promesses sur les 21 ont le verdict “Non Encore Tenu”. Nous avons les engagements de mettre en place un office du baccalauréat, mais également de doter chaque région naturelle d’un lycée technique avec un cycle complet et construire un lycée à Kollet (Tougué). Le secteur minier a enregistré 38% de réalisation, soit le deuxième grand taux de réalisation après les affaires sociales en 5 ans, avec 8 promesses dont 6 sont issues du programme de gouvernance 2015-2020 et 2 de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Kassory Fofana », a dit Alfa Diallo, président d’Ablogui.