Ce mercredi 13 septembre 2023, des femmes ont pris d’assaut la voie publique au niveau de Lansanaya barrage dans la commune de Matoto pour réclamer l’eau et l’électricité dans leur quartier.
Selon les explications de Bintou Condé, une des manifestantes, celà fait deux semaines que son quartier n’a pas accès à l’électricité. “Il n’y a pas de courant, ni de route. Nous sommes à Lansanayah barrage, notre transformateur ne marche pas, c’est un transformateur privé. C’est nous les femmes qui sommes parties pour supplier les autorités afin d’avoir ce transformateur. Nous avons cotisé de l’argent pour pouvoir l’acheter. Il a été installé. Un véhicule est venu percuter le poteau, le transformateur est tombé. Depuis lors, nous n’avons pas de courant. Des électriciens sont venus faire un devis, ils ont calculé le coût de la réparation et tout était prêt. Les autorités ont promu de réparer le transformateur dans deux jours. Mais aujourd’hui, ça fait 14 jours nous n’avons pas de courant, à chaque fois qu’on part chez le chef de quartier, il nous mène en bateau. Et maintenant. Nous sommes fatigués. Si le chef de quartier ne réagit pas, nous allons continuer. Nous ne sommes pas en grève, nous réclamons juste nos droits», a-t-elle précisé.
Même revendication pour Tiguidanké Fofana qui fustige le comportement du chef de quartier du nom de Yamoussa Camara. Elle accuse ce dernier d’avoir escroqué de l’argent aux habitants du quartier sans pour autant réparer le transformateur.
« Nous voulons le courant dans notre quartier, nous les femmes soufrons beaucoup. Nous ne pouvons plus garder les sauces, ni de la viande dans nos congélateurs. La route est très dangereuse. Nous n’avons pas d’eau, pas de courant ni de route, nous sommes là pour ça et c’est pas la première fois. Nous avons donné plus de 100 millions jusqu’à présent, rien n’est fait à propos de notre transformateur. Si l’Electricité de Guinée (EDG) ne vient pas sur place, nous ne quitterons pas. On n’a donné l’argent au chef de quartier, il a tiré le courant pour envoyer chez lui, et nous, il nous laisse dans le noir».