Poursuivi pour des propos sur les réseaux sociaux de nature à “porter atteinte à l’unité nationale, à l’honneur et à la dignité d’une ethnie”, le procès de l’artiste chanteur Jacques Gbignamou Haba alias Jack Woumpack s’est ouvert, ce mardi 13 juin 2023 à Coyah.
Interrogé dans l’émission Mirador sur Fim ce mardi, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de coyah apporte des précisions.
“Ces propos sont prévus et punis par les dispositions des articles 27 jusqu’à 29 de la loi relative à la cybersécurité. Jacques Gbignamou Haba alias Jack Woumpack, artiste chanteur est interpelée pour avoir proférer des termes sur les réseaux sociaux qui sont de nature à porter atteinte à l’unité nationale , à l’honneur et à la dignité d’une ethnie en lui proférant des propos injuriants de nature à troubler l’ordre public”, précise Almamy Sékou Camara
Et d’ajouter: “Cette audience va s’ouvrir aujourd’hui, nous allons voir comment les débats vont se dérouler et le président de l’audience aura le dernier mot parce que vous n’êtes pas sans savoir que le procureur que je suis est partie au même titre que Jack Woumpack au procès. Ma mission c’est de veiller à l’application stricte de la loi à ce que la paix règne dans la cité, veiller sur les populations et aussi leurs biens . Mais si des propos de nature à déchirer le tissu social sont tenus par un citoyen, il est du devoir du procureur de prendre ses responsabilités. C’est dans cette optique que le ministre a eu à faire des injonctions que j’ai aussitôt transmis aussi à la brigade de recherche de Coyah. Le même jour, il a été interpellé et placé en garde en vue”, explique le procureur.
Jack Woumpack risque de 5 à ans de prison ferme selon l’article 27 de la loi sur la cybersécurité de son article 27 , elle réprime ces faits à des peines qui peuvent aller de 5 ans à 10 ans de prison et plus loin. “Il y a une autre disposition de la même loi en son article 29 qui sanctionne également cela à 1 an de prison. Donc ça deprendra des circonstances. Je ne peux pas trop m’aventurer sur les appréciations parce que la procédure pénale est complexe, surprenante. Donc, le président audiencier est mieux placé de dire à la fin des débats la peine qu’il estime nécessaire”.