Invité dans l’émission ‘’le perroquet’’ de la radio Évasion Fm, le Coordinateur du Réseau Convergente des jeunes et leader pour la paix et la démocratie (CoJelpaid ) s’est exprimé sur la situation politique du pays. Selon Abdoul Sacko, il faut un cadre permanent de dialogue ou chaque Guinéen pourra s’exprimer et non à travers la rue.
« Les élections sont devenues les seuls moments où les Guinéens peuvent extérioriser leurs frustrations. Parfois, il y a des violences qui sont enregistrées pendant les élections qui n’ont absolument rien à faire avec ces élections. Mais c’est des frustrations, des plaies qui ne sont pas fermées qui se manifestent pendant les élections. Parce qu’il n’y a pas de cadre qui permet aux Guinéens de s’exprimer si ce n’est pas par la rue », explique t’il.
Plus loin, cet acteur de la société civile affirme que la Guinée a besoin d’une justice équitable pour que chaque Guinéen ait le sentiment et la conviction d’être un citoyen à part entière.
«Notre travail en tant que société civile, c’est de permettre à l’État de comprendre quel est la déception des citoyens à la base. Parce qu’il n’y a pas d’ampathie maintenant en Guinée. Et lorsque vous avez un problème et qu’il n’y a pas une justice équitable qui vous permet de confronter votre sentiment d’exclusion, d’être privée dans vos droits s’il n’y a pas un cadre qui vous permet de vous défendre, vous aurez le sentiment d’être exclu du droit et des devoirs que doit avoir un citoyen à part entière», dit il.
À la question de savoir comment dépolitiser la société civile, Abdoul Sacko répond en ces termes
«Le problème de la Guinée transcende des problèmes sectoriels. Il faut qu’on ait une capacité d’avoir un débat réel sur la vie de la nation. C’est d’ailleurs ce qui a motivé les consultations que nous avons eues à faire. C’est aussi une proposition que nous avons eue à faire à l’État. La deuxième des choses, nous allons continuer à faire l’éducation électorale et citoyenne de la population pour qu’elle puisse savoir qu’elle est la seule voix. Donc si elle ne prend pas la situation en main pour créer une approche entre les Guinéens, la population doit faire une prise de conscience pour que notre pays la Guinée sorte de cette situation», conclut-il.