Plusieurs enseignants membres du SLECG ont été arrêtés dans un établissement à Bonfi alors qu’ils étaient en mission de leur bureau exécutif. En lieu et place des négociations sur les 8 millions comme salaire de base pour les enseignants ce lundi, les délégués du SLECG ont exigé la libération sans condition de leurs collègues.
La rencontre de ce jour (lundi 13 janvier) au ministère de la Fonction publique n’a duré que près de 2 heures. Quand l’occasion a été donnée aux membres du bureau exécutif du SLECG de donner leurs versions, ils ont évoqué l’arrestation et le mandat de dépôt de leurs collègues.
Par endroits, le SLECG a exprimé que leur libération serait une condition sine qua non pour la poursuite des négociations.
“Vous conviendrez avec nous que, vous nous ne pouvons pas discuter pendant que nos camarades sont en prison. Ils sont devant la justice, pour des raisons non encore élucidées et qui ne sont pas tellement objectives. Donc, nous avons dit haut et fort que nous ne pouvons pas continuer à discuter avec le gouvernement, tant que nos camarades sont en prison et devant la justice. Nous avons été les premiers à vouloir ces discussions parce que nous avons écrit au gouvernement et nous avons eu la réponse. Et nous voulons qu’on trouve une solution définitive dans la situation des enseignants guinéens“, explique Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG.
Sur ce préalable, le gouvernement et SLECG se sont engagés à œuvrer pour que ce point soit levé pour que les négociations continuent.
“Je puis vous rassurer que ça s’est passé de très bonne condition, nous nous sommes bien entendus et les négociations continuent“, a dit de façon sommaire, Lansana Komara, ministre de l’Enseignement Technique, de la formation professionnelle et du Travail
Pratiquement, aucun sujet relatif aux questions soulevées dans les protocoles de revendication n’a été abordé par les parties prenantes à ces négociations.
“Ce à quoi on a échangé, c’est la libération pure et simple de nos camarades. Surtout ce qui nous a touché très profondément, c’est les circonstances dans lesquelles nos camarades ont été arrêtés. Ils sont allés s’enquérir de la manière dont camarade a été humilié dans la cour de l’école au sein de laquelle il enseigne sur ordre du proviseur de cet établissement qui l’a fait déshabiller, le déshonorant devant ses élèves(…)“, regrette le secrétaire général du SLECG.
“C’est pour cela nous ne pouvons pas entamer d’aucune manière les négociations tant que nos camarades ne sont pas mis en liberté“, a-t-il averti.