Les assises nationales ont été officiellement lancées ce lundi 11 avril sur toute l’étendue du territoire national. Mais jusque-là, une partie importante de la classe politique qui ne croît pas à la réussite de cette initiative refuse de s’associer à la démarche.
Ces acteurs politiques ne ratent aucune occasion pour dénoncer ce qu’ils appellent des manoeuvres qui visent à permettre à la junte de s’éterniser au pouvoir.
«Tout cela c’est du maquillage. En matière de transition, tout ça c’est pour gagner en temps. Jusqu’à présent ils n’ont pas donné un chronogramme donc il faut se faire occuper par-ci par-delà. Il n’y a aucune visibilité sur la durée de la transition», fustige Diabaty Doré président du parti RPR membre de l’ANAD.
A la question de savoir si le groupe des 58 partis politiques qui continue de bouder ces assises ne regrette pas, Diabaty Doré répond.
«Ce sont eux qui doivent regretter. On ne boycotte rien parce que la Guinée nous appartient tous, mais nous voulons que les choses soient faites de manière transparente, nous voulons que les choses marchent. Mais si on fait les choses parce qu’on gère le pays aujourd’hui avec arrogance, ça va aller où», s’interroge t-il.
Diabaty Doré demande au président de la transition, de revenir en arrière et de faire face aux préoccupations des acteurs politiques qui s’opposent à sa façon de gérer le pays avant de rappeler ceci.
«Nous avons donné un ultimatum c’est jusqu’à la fin de ce mois de Ramadan. C’est un petit congé qu’on leur donne. Après, on verra ce qui va se passer», prévient-il.