«La gestion des risques dans les investissements agricoles en Guinée» est une des thématiques abordées au cours de la deuxième édition Salon des entrepreneurs de Guinée (Saden 2020).
Avec plus de 6 millions d’hectares de terres arables, une forte pluviométrie et un réseau fluvial dense, l’agriculture guinéenne dispose d’importants atouts qui offrent de nombreuses possibilités d’accélération de la croissance et de création d’emplois durables. Un potentiel qui offre au pays la capacité d’assurer l’autosuffisance alimentaire de la population, de dégager des revenus d’exportation importants, notamment par le biais des cultures de rente, et d’ouvrir la voie à des investissements rentables et à forte valeur ajoutée.
Malgré ses énormes potentialités, la Guinée fait face à des risques liés, entre autres, à la production, la gestion des prix, l’inondation, la sécheresse et l’invasion accridienne.
L’Agroeconomiste de la Banque mondiale, Mme Altine Mahamane, l’une des pannelistes, a souligné qu’en cas de risque et de catastrophe, la Banque dispose d’une composante d’intervention d’urgence.
“En ce qui concerne les inondations, elles provoquent une perte majeure de la production avec des impacts.
Selon les estimations faites en 2013, sur les 23 bassins fluviaux du pays, 6 sont touchées chaque année par les inondations, avec plus de 15 mille hectares affectant à peu près 11 mille ménages”, a-t-elle souligné.
Parlant des risques liés à l’investissement agricole, Mamadou Maladho Diallo, responsable du Partenariat de jeunes pour le développement durable qui est une coopérative agropastorale, a rappelé de l’incendie dont il a été victime à Dubréka.
“Nous avons été victimes récemment d’un incendie où nous avons perdu tout ce que nous avons investi. J’ai donc eu à expliquer les risques liés à ces investissements et aussi faire des recommandations afin que cela ne puisse pas arriver à d’autres personnes”, a-t-il expliqué avant de déplorer le manque d’assurance spécialement dédiés au secteur agropastorale en Guinée.