A 48h de la fête de l’Aïd El – fitr, dans les ateliers de couture l’heure est à l’affluence. Tailleurs et apprentis s’activent pour honorer leurs engagements face à la clientèle. C’est du moins le constant fait ce lundi 10 mai 2021, dans plusieurs ateliers de couture sise à Koloma marché dans la commune de Ratoma.
L’ambiance dans les ateliers de couture cette année est au beau fixe. Les ateliers ne désemplissent pas. Ils sont pris d’assaut particulièrement par les femmes et les enfants qui ne s’amusent pas du tout avec leurs habits de fête.
Les fidèles musulmans commencent les préparatifs de la fête qui est le couronnement de ce long mois de dévotion. L’un des éléments clés de ces préparatifs est la confection des habits destinés à être portés le jour de la fête.
Trouvée dans son atelier entrain de coudre les habits de ses clientes, maîtresse Fatoumata Binta Bah nous relate l’engouement à l’approche cette fête de ramadan.
«Nous avons déjà commencé à coudre les habits pour la fête depuis le 5 du mois. L’affluence de cette année est différente des années dernières où la pandémie du covid-19 avait freiné toutes nos activités. Malgré la crise et le hausse des fournitures, mes apprentis et moi pouvons coudre 15 à 20 complets par jour contrairement à l’année précédente. Ce qui signifie que nous avons vraiment de la clientèle», explique t’elle.
Ces couturières et couturiers sont parfois confrontés aux problèmes liés aux mauvais comportements et aux choix de certaines clientes nous confie Maître Alhassane Diallo, couturier à Koloma marché .
«Nous faisons face à des sérieux problèmes. Vu l’affluence il arrive que nous ne rendons pas les vêtements des clientes aux moment indiqués et ça devient des problèmes à régler. Ces clientes refusent de comprendre que cela est dû au manque de courant. Il y a aussi des clientes qui sont très très difficiles à gérer par rapport au modèle choisi ou à la taille de leurs habits. Ces derniers jours nous avons connus des coupures d’électricité et cela nous a mis en retard», se lamente ce maître tailleur.
Rencontrée dans un atelier de couture, des habits à la main, Aïcha se dit satisfaite. Elle affirme avoir récupérée ses habits de fête et ceux de ces enfants.
«Depuis longtemps c’est ici j’envoie mes habits et ceux de mes enfants. Il m’a toujours honorée. Il m’a dit de venir récupérer aujourd’hui c’est ce que je détiens comme ça. Je suis contente parce que parfois tu peux envoyer chez d’autres tailleurs qui vont te tourner comme ils veulent et parfois même qui gâtent tes habits c’est frustrant. Mais avec lui mes habits n’ont jamais retardés»,dit t’elle.
Contrairement à Aicha Diallo, cette autre cliente rencontrée dans un atelier de couture énervée, nous explique ce qui l’a mis dans cet état. Oumou Diallo affirme que les couturiers leurs manquent de respect à l’approche des fêtes.
« ces couturiers ne respectent pas du tout leurs rendez-vous. Imaginez vous j’ai envoyé les habits de mes enfants depuis le 7 du mois de ramadan et il m’avait dit de venir chercher le 8 mai. Je viens aujourd’hui je trouve qu’il n’a même pas commencer à coudre alors que lui ait donnée tout l’argent. Ce qui n’est pas du tout acceptable. Pourquoi prendre l’argent alors il sait qu’il a beaucoup d’habits. C’est irresponsable cela», lance t’elle révolté
À rappeler que les disputes entre clients et tailleurs ne finiront pas jusqu’au jour de la fête, parfois même au-delà.