Après sept semaines de soins médicaux dans une clinique locale, à la suite de son enlèvement dans la nuit du 18 au 19 février 2025, Abdoul Sacko, coordinateur des Forces Sociales de Guinée (FSG), a été transféré à l’étranger pour des examens approfondis et des soins spécialisés. L’annonce a été faite ce vendredi 11 avril 2025 par l’organisation à travers une déclaration rendue publique.
Dans ce communiqué, les FSG ont tenu à exprimer leur gratitude envers toutes les personnes et structures ayant contribué à la prise en charge sanitaire de leur coordinateur. Toutefois, elles n’ont pas manqué de dénoncer le silence persistant de l’État guinéen, qu’elles accusent de n’avoir pris aucune mesure ni communiqué officiellement sur ce qu’elles qualifient d’acte criminel grave.
« L’État guinéen, en omettant de prendre des dispositions pour élucider cet enlèvement forcé, porte une lourde part de responsabilité dans ce manquement à la sécurité publique », peut-on lire dans la déclaration.
Face à ce qu’elles estiment être une incapacité de l’État à garantir la sécurité de ses citoyens, les Forces Sociales de Guinée annoncent leur intention de saisir les juridictions supranationales. Des actions légales seront entreprises afin que justice soit rendue, ont-elles précisé, soulignant qu’il est impératif que l’État soit tenu pour responsable dans ce dossier.
Par ailleurs, les FSG ont exprimé leur solidarité à l’égard de toutes les victimes d’enlèvements forcés et d’emprisonnements arbitraires. Elles appellent à une prise de conscience collective ainsi qu’à un engagement patriotique et républicain des citoyens pour mettre un terme à ces pratiques.