Ce compte-rendu de l’ONG internationale de défense des droits de l’homme expose les atrocités commises par les forces de défense et de sécurité au cours des manifestations contre l’adoption d’une nouvelle Constitution en Guinée.
Lors des opérations de sécurisation des manifestations, les hommes en tenue se sont livrés à des actes de violences sur les manifestants, des cas d’arrestation et disparitions forcées des partisans de l’opposition ont été aussi signalés par Human Rigths Watch dans son enquête.
L’ONG a évoqué également des atrocités dont les citoyens ont été victimes dans certaines villes du pays. A N’Zérékoré par exemple, des échauffourées ont éclaté entre des communautés au lendemain du double scrutin du 22 mars 2020. Là, plus de 50 personnes ont été tuées, selon certaines ONG de défense des droits humains qui étaient sur place.
Human Rigths Watch précise que les manifestants auraient également tué au moins un gendarme lors de manifestations en octobre, selon le gouvernement, bien que les manifestants affirment que celui-ci a été abattu par un autre gendarme.
Suite à tous ces actes “criminels “, l’ONG suggère à ce que les partenaires de la Guinée indiquent [clairement] que des conséquences seront tirées si des manifestants se font tirer dessus ou des partisans de l’opposition sont portés disparus.
«Les partenaires internationaux de la Guinée et autres institutions, en particulier l’Union africaine, la CEDEAO, le Conseil de sécurité de l’ONU, l’UE et les États-Unis devraient accroître la pression sur le président Condé et son gouvernement et exiger l’ouverture d’enquêtes et de poursuites judiciaires crédibles pour les violations récentes », peut-il lire dans ce rapport de Human Rights Watch.
“En cas d’échec des autorités guinéennes à répondre à ces préoccupations relatives aux droits humains”, prévient l’ONG, “les États-Unis devraient envisager des sanctions ciblées contre les hauts responsables gouvernementaux responsables de violations, notamment des interdictions de voyager et des gels des avoirs”.