Alors que le ministre Mory Condé de l’Administration du territoire avait annoncé le début de l’enrôlement et le paiement des enseignants contractuels à partir du 3 janvier, l’opération est confrontée à des difficultés dans certaines localités du pays. L’alerte a été donnée, ce mercredi 11 janvier 2023, par le secrétaire général du Slecg, Aboubacar Soumah, invité dans l’émission les GG sur Espace Fm.
« Lorsqu’il y a eu changement de régime, le nouveau gouvernement, à travers le chef de département de l’éducation, nous a tendu la main en disant qu’il est prêt à recruter parce qu’il y a un besoin criard d’enseignants. A travers le comité de gestion mis en place, il y avait un nombre défini avec lequel nous avons travaillé. Nous les avons soumis cette liste de 8.500 retenus et affectés. Lorsqu’il y a eu décentralisation, les responsables de ces localités prennent n’importe comment. Pourtant, on avait dit qu’il faut accorder la priorité à ceux qui ont suivi la formation de l’ISSEG ou dans les ENI et qui ont fait preuve des capacités pédagogique et académique dans la pratique de classe », a indiqué le syndicaliste.
Malheureusement, déplore Aboubacar Soumah, le constat révèle que les services déconcentrés ont recruté des enseignants communautaires qui n’ont pas la formation académique. « Le syndicat n’a pas été associé. D’ailleurs, dans les 8.500 certains ont été refoulés. Pourtant, ce sont eux dont les dossiers ont été authentifiés et qui sont aptes à enseigner. Aujourd’hui beaucoup sont engagés alors qu’ils n’ont pas de niveau », a-t-il révélé.
A l’annonce du début de leur enrôlement, les enseignants contractuels sont se rués vers les points indiqués par le ministre de l’Administration du territoire. Contre toute attente, l’opération a du mal à commencer dans certains endroits. « Le problème qui prévaut actuellement, ces contractuels sont regroupés dans les centres, mais les agents du MATD qui doivent faire l’enrôlement ne sont pas présents dans plusieurs préfectures. C’est le cas à Télimélé où il y a les outils, mais l’équipe n’y est pas. Le ministre avait promis qu’au moment de l’enrôlement, il allait procéder à la paie. Rien de tout cela n’a été fait. Cela fait 3 trois mois ils sont en activité sans salaire. Même si dans d’autres préfectures ils ont commencé, mais c’est trop lent et on ne sait pas quand cela va finir », a dénoncé M. Soumah.
Face à la situation, le secrétaire général du Slecg propose la décentralisation de la biométrie et la création d’un centre d’enrôlement dans chaque commune. « Les enseignants souffrent énormément. Le gouvernement doit tout faire pour changer la situation des enseignants. La refondation doit commencer par l’école. Il ne s’agit pas de construire n’importe comment les écoles, mais de prendre en charge ceux-là qui sont au centre même de la formation ».