Les Réunions Statutaires Mi-Annuelles de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO) se sont sont ouvertes à Conakry, ce lundi 9 septembre 2024, et vont se poursuivre jusqu’au 13 septembre. Cet événement majeur réunit les acteurs économiques clés de 6 pays membres de la Cedeao qui n’utilisent pas le Franc CFA. Entre autres : Guinée, Nigeria, Libéria, Sierra Leone, Gambie et Ghana.
Les Réunions Statutaires sont tournantes dans l’ensemble des pays membres avec pour objectif de procéder à une évaluation de la performance macroéconomique qui doit permettre le lancement de la monnaie unique au sein de la Zmao, à expliqué le ministre guinéen de l’Économie, Mourana Soumah, dans une interview à la RTG.
En ce qui concerne les critères de convergence, le ministre a expliqué qu’il y a les critères dominants autrement dit les critères de premier rang et les critères de deuxième rang. “Parmi les critères de premier rang, il y a le déficit budgétaire de l’Etat, inférieur ou égal à 3%. Le financement par la Banque centrale du déficit budgétaire qui doit être inférieur ou égal à 10%. La Guinée satisfait à toutes ces conditions. Concernant le niveau du taux d’endettement de l’Etat par rapport au PIB, la Guinée est à près de 32% et fait partie des meilleurs élèves, avec un endettement modéré”, a-t-il indiqué.
Il a ajouté que beaucoup de pays membres de la Zmao satisfont aux critères de convergence même s’il existe des défis importants à consolider pour le lancement effectif de cette union monétaire, prévu en 2027 après plusieurs reports.
“Le sommet qui tient du 9 au 13 septembre à Conakry, permettra à l’ensemble des cadres au niveau du comité technique qui renferme l’ensemble des 6 pays au niveau du conseil des gouverneurs, le conseil des convergence qui permettront de faire une évaluation d’ensemble pour pouvoir dresser une feuille de route à l’effet de rendre effectif cette intégration monétaire”, a précisé le ministre de l’Économie, soulignant que la création de la monnaie unique va va permettre d’avoir des économies d’échelle entre les pays participants, de réduire les risques d’échanges, d’avoir une intégration plus aboutie.
Sur le cas spécifique de la Guinée, “je peux vous dire que tous les clignotants macroéconomiques sont au vert. Cela veut dire que malgré l’explosion [du dépôt des hydrocarbures], nous avions un niveau d’inflation maîtrisé, nous enregistrons une augmentation de la croissance, une maîtrise du franc guinéen par rapport aux principales devises étrangères, un niveau de financement de la Banque centrale totalement maîtrisé”, a-t-il noté.