L’ONG Amnesty International a exprimé son indignation suite aux violences enregistrées en marge des manifestations du FNDC les 28 et 29 juillet dernier à Conakry.
Ces violences suivies des cas de morts, des arrestations et la détention des leaders d’opinion constituent un recul de la démocratie et une violation des droits de l’homme, estime Amnesty International.
Dans sa réaction, le bureau d’ Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a d’abord déploré cette situation avant de dresser son propre bilan.
“Les autorités guinéennes doivent mettre fin au recours excessif à la force en réponse aux manifestations de grands ampleur dont celle qui a eu lieu le jeudi 28 et le vendredi 29 juillet débouchant sur la mort de cinq personnes”, a déclaré Fabien Ofner du bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du centre qui exige la libération des leaders interpellés.
“Amnesty International demande la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement et l’abandon des des poursuites lancées à leur encontre”, a enchaîné l’ONG.
Amnesty International affirme avoir eu des témoignages documentés qui confirment que les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les manifestants alors qu’ils protestaient dans les rues de Conakry.
L’organisation rappelle que sous le droit international l’usage de la force lors du maintien de l’ordre doit être strictement nécessaire et proportionnel, et que l’utilisation des armes à feu est interdite sauf en cas de danger imminent de mort ou blessure grave.
«Les autorités doivent également conduire des enquêtes efficaces, indépendantes et impartiales concernant les cas présumés de personnes tuées ou blessées par balle, et au terme de ces enquêtes poursuivre et juger les personnes suspectées à travers des procès équitables devant des tribunaux compétents, indépendants et impartiaux», souligne l’organisation internationale.
Amnesty International regrette la démarche de la justice guinéenne qui a lancé le 29 juillet dernier des poursuites judiciaires ont été lancées à l’encontre de Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry qui sont actuellement écroués à la maison centrale de Conakry.