La Guinée est classée parmi les 20 pays les plus corrompus de l’Afrique. Pour lutter contre la corruption et favoriser la bonne gouvernance, un forum se tiendra à Conakry les 15 et 16 février 2019.
La première édition du forum national de la gouvernance (FNG) se tient à Conakry les 15 et 16 février sur le thème : « L’information et la formation pour une Guinée ouverte et transparente ». Cette rencontre connaitra la participation des acteurs de la société civile, des journalistes, des entrepreneurs, des cadres de l’Administration publique, etc.
Le forum vise à permettre aux citoyens d’avoir des informations pertinentes sur la gouvernance démocratique et efficiente, les procédures administratives, les dotations budgétaires par secteur et par préfecture, les moyens efficaces de lutte contre la corruption et le contrôle de l’action publique en vue de leur offrir les meilleures chances de participer à la prévention et à la lutte contre la mauvaise gouvernance et la corruption en Guinée.
Au cours de la rencontre, des outils et moyens de participer à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption vont être présentés aux citoyens. C’est le cas notamment de la plateforme PIPA (site, application mobile, réseaux sociaux, numéro d’alerte, manuel de procédure) ; la plateforme OBI, les outils du Comité national de lutte contre la corruption ; les outils de l’Administration publique de lutte contre la corruption.
Il y aura ensuite des discussions directes entre les acteurs de la société civile, des membres de l’Administration publique, des entrepreneurs sur la gouvernance et la transparence d’une part et à la lutte contre la corruption, ainsi que la possibilité de dénonciation et de répression existant en Guinée, d’autre part.
La rencontre du 15 février sera réservée uniquement aux médias et aux acteurs de la société civile. Pendant cette journée, les participants vont faire des dénonciations, mais aussi des propositions de solution. « Toutes les doléances et dénonciations faites le premier jour par les médias et la société civile seront transcrites dans un document de plaidoyer qui sera partagé aux autorités publiques le deuxième jour. Le deuxième jour, les autorités s’exprimeront alors sur les différentes critiques et recommandations formulées dans le plaidoyer, en exposant à la fois le dispositif existant et les prochaines étapes en vue de résoudre les problèmes soulevés et ce à travers un plan d’actions. Enfin, un comité de suivi de ce plan d’actions sera mis en place, composée à la fois des acteurs du secteur public, privé et de la société civile », a expliqué l’Organisation pour le changement positif (OCP), organisatrice de cette grande rencontre.