Quelques jours après la réouverture des classes, une manifestation d’étudiants a déclenché à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, ce mardi 9 novembre 2021. Visiblement remontés, ils ont exigé l’amélioration de leurs conditions d’études.
Revenant sur les motifs de ce mouvement de protestation spontané, Ousmane Bangoura, le porte-parole des étudiants a livré ceci : « Nous réclamons des bus, au moins 15 par université pour pouvoir transporter les étudiants. Nous voulons aussi la construction des salles de classes, à Sonfonia par exemple, des étudiants suivent les cours par les fenêtres, nous voulons aussi une connexion Wifi haut débit. Ils n’ont qu’à donner aussi un montant raisonnable au niveau des pécules en plus, des bibliothèques, des centres de santé, octroyer des bourses d’études aux meilleurs étudiants et aussi réadapter le système LMD. C’est la raison de nos grèves ce matin pour attirer l’attention des nouvelles autorités», a-t-il confié aux médias.
Aussitôt informé de la situation, Mamadou Oumar Barry, président du collectif des étudiants des universités publiques de Guinée s’est rendue sur les lieux. Là, il a laissé entendre que les réclamations de ces étudiants sont légitimes, mais il a déploré la procédure.
«Ils manifestent parce-que l’étudiant guinéen souffre. Ils ont raison de manifester mais là n’est pas la question…La stratégie qu’ils ont adoptée n’est pas la meilleure, ils auraient pu déposer un mémo et un courrier en appui au niveau du ministère, parce que le problème de bus et de pécule se disputent à ce niveau, contrairement à ceux qui croient que c’est de la responsabilité du rectorat.»
«Lors des concertations nationales, les autorités ont rencontré toutes les entités, sauf les structures estudiantines. Etant le président national des étudiants des universités publiques, une rencontre est prévue aujourd’hui avec les représentants des étudiants du privé pour la rédaction d’un mémorandum, concernant toutes les revendications que nous déposerons au niveau du ministère de l’enseignement supérieur et au président de la République», a ajouté Mamadou Oumar Barry.
En attendant, les manifestants disent ne pas lâcher prise, sans obtention de résultats favorables.