Les chefs d’État de la CEDEAO doivent se réunir en sommet extraordinaire pour statuer sur la durée de la transition proposée par la junte au pouvoir à Conakry.
En attendant au sein de la classe politique guinéenne, les attentes vis-à-vis de l’organisation sous régionale sont énormes.
A l’ANAD par exemple, les responsables souhaitent que la CEDEAO multiplie la pression sur le CNRD afin de voir plus clair sur la conduite de la transition.
“Nous attendons de la CEDEAO de continuer le travail qu’elle est en train de faire, de continuer à mettre la pression sur le CNRD de façon à ce que nos autorités acceptent de parler, dialoguer avec les forces vives de la nation, pour que notre pays ne connaisse pas une nouvelle crise qu’on a connu sous la transition de Dadis. Je crois c’est ce qu’il faut éviter. C’est ce qui doit être là démarche de la CEDEAO”, estime le président du parti UGDD.
A cœur ouvert, Pépé Francis Haba invite le Colonel Mamadi Doumbouya à permettre au gouvernement et aux acteurs politiques “de se parler”.
“Parce que ce sont ces gens-là qui sont les porteurs des préoccupations de la population. Je pense que Mamadi Doumbouya va se mettre au dessus de la mêlée pour accepter que les Guinéens se parlent, pour que nous puissions tomber d’accord et éviter les erreurs du passé”.
Le président de la transition a plusieurs fois exprimé sa volonté d’éviter les erreurs du passé rappelle Francis Haba. Mais il estime que c’est une ambition qui pour le moment reste sur l’effet d’annonce.
“Il veut éviter les erreurs du passé mais il ne veut dialoguer avec personne. Je pense qu’il faut qu’on sorte de ça pour éviter à la Guinée de retomber sur des crises qu’on a connu par le passé “, a insisté ce responsable de l’ANAD lors de son passage dans “Au fil de la transition” chez FIM FM.