Depuis une semaine, le gouvernement guinéen a interdit les cérémonies de mariages, baptêmes pour limiter la propagation du Covid 19 dans le pays.
Interrogées ce lundi 8 mars 2021, plusieurs détentrices de salon de coiffure se sont exprimées sur cette nouvelle interdiction. Si certaines estiment que c’est une bonne décision venant du gouvernement, d’autres par contre se disent mécontente.
C’est le cas d’Aissatou Bah détentrice d’un salon de coiffure à Koloma dans la commune de Ratoma. Pour cette coiffeuse, cette interdiction est un blocus à ses activités génératrices de revenus.
« Cette interdiction va beaucoup jouer sur nos activités. Imaginez à l’approche du mois de Ramadan, il y a beaucoup de cérémonies et maintenant, les cérémonies grandioses sont interdites. Avant, je pouvais faire rentrer 3 millions par jour vu le nombre de cérémonies. Mais aujourd’hui si je gagne, c’est 1 million et ça aussi, c’est très rare», a t-elle laissé t’elle entendre.
Poursuivant, « Je me demande comment joindre les deux bouts sachant que je dois payer chaque fin du mois le local du salon, payer mes employés avec ce faible revenu. Moi, j’aurais souhaité que l’État fasse juste respecter les mesures d’urgence sanitaires au lieu d’interdire les mariages grandioses», se lamente t’elle.
Malgré les conséquences que cela va engendrer sur leurs activités, Makalé Camara approuve cette décision du gouvernement.
«C’est vrai que ces mesures barrières vont sûrement diminuer ma clientèle et aussi mon rendement par jour. Mais moi, je reste convaincu que le gouvernement sait ce qui se passe et c’est pourquoi les mesures ont été prises. Moi, tout ce que je veux, c’est qu’on en parle plus de cette maladie donc si aujourd’hui interdire les mariages grandioses pourrais nous sauver, je suis d’accord», confit elle.
Plus loin, cette détentrice de salon de coiffure invite les citoyens à respecter les mesures d’urgence sanitaire afin de lutter contre la Covid-19 et l’épidémie à virus Ebola.
«Il faut donc que tous les Guinéens acceptent cela, pour qu’on en finisse avec cette maladie. On a beaucoup souffert. Mais avec la collaboration de tout le monde, nous pouvons y arriver», conclut-elle.