Depuis quelques semaines, certains quartiers de la haute banlieue de Conakry renouent avec les délestages du courant électrique. Une situation qui inquiète les citoyens de la capitale guinéenne, particulièrement les gestionnaires des prestations services.
C’est le cas de Baldé Amadou Oury, gérant d’un cyber au carrefour Enco 5, dans la commune de Ratoma.
Dans un entretien accordé à notre rédaction ce samedi 07 décembre 2019, M. Baldé déplore le manque d’électricité dans le pays, malgré l’investissement alloué à ce secteur par le gouvernement guinéen: «Le manque d’électricité impacte sur mon travail, parce que nous ne travaillons que la nuit. Donc, non seulement ça impacte mon travail, mais aussi, ça impacte mes clients qui viennent apprendre l’informatique et d’autres prestations de services. Ça joue aussi sur notre économie parce que pendant toute la journée, on ne travaille pas, c’est la nuit seulement que nous travaillons. Du coup ça nous fait perdre beaucoup de choses».
Dans son intervention, notre interlocuteur a dénoncé les nombreuses promesses tenues par l’Etat guinéen par rapport à la fourniture du courant. Selon lui, le manque de résultats dans ce secteur se justifie par la corruption qui règne au sommet de l’État en Guinée: «C’est vrai il y a eu beaucoup d’investissements alloués à ce secteur, il faut le reconnaître, mais il n’y a pas eu de suivi. Il y a eu Kaleta qui a été inauguré alors que le travail n’était pas achevé. Aujourd’hui on nous parle de Souapiti. Mais la population souffre énormément. Pourtant, un pays ne peut pas se développer sans l’électricité“.
Plus loin, Amadou Oury Baldé lance un appel aux autorités du pays, notamment, au ministre de l’Energie: «Ils sont tous des intellectuels. Le seul conseil que je donne à nos gouvernants, ils n’ont qu’à se rappeler que dans la vie, tout vient tout passe. Ils n’ont qu’à laisser des bonnes traces. Que ce soit avec Alpha Condé ou n’importe quel autre, ils n’ont qu’à être conscients, et savoir que l’histoire jugera leurs actes. »